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Dans le N° 203


Évangile et liberté en couleur : Bravo !

J’ai été très impressionnée, en recevant votre numéro d’août-septembre, puis celui d’octobre, par la qualité de la revue dans sa nouvelle version couleur.

L’ensemble est indéniablement raffiné et harmonieux. Le choix de passer à la couleur me semble très courageux, d’un point de vue budgétaire. Mais il est très appréciable pour le lecteur ! J’imagine que, pour l’ensemble de l’équipe, le travail s’en trouve considérablement accru. Et je suis admirative devant un tel résultat produit par des bénévoles en nombre restreint.

Avec la couleur, vous franchissez définitivement un pas vers le monde professionnel de la presse et, si vous me permettez l’expression, « vous ne jouez plus dans la même cour » qu’avant.

Je vous adresse donc mes plus vives félicitations et espère très fort que vous aurez les moyens (tant financiers qu’humains) de maintenir la barre aussi haut pour notre plus grand plaisir. Bravo !

Odile Chardenot-Fradin, Charenton

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Aurons-nous un jour des cantiques libéraux ?

Il serait temps ! Quand je pense à ce qu’on ose encore nous faire chanter « la victime expiatoire », « le sang versé pour nous », Dieu qui « règne dans les cieux », « le tout-puissant », « par un suprême effort, Jésus a vaincu la mort »… Quelles formules et quelles conceptions irrecevables, inchantables ! Et quel drame pour le prédicateur quand il lui faut trouver les cantiques accordés à sa prédication : Charybde ou Scylla ?

À quand des cantiques schweitzeriens, bultmanniens, bonhœfferiens, théologie de la libération et autres ? Amis théologiens et poètes, au travail !

Roger Parmentier, le Mas d’Azil

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Rencontres sur Internet

Je découvre votre site en cherchant des informations sur Michel Théron à propos de son récent lexique sur les hérésies… et les hérésiaques, dont je découvre que je suis, par simple tendance naturelle (M. Théron, Petit lexique des hérésies chrétiennes, 2005).

Merci, grand merci pour votre liberté de pensée. Quel pauvre témoignage d’asphyxiés spirituels donnons-nous le plus souvent... ! Quelles gueules de croque-morts pour proclamer la résurrection de Notre Seigneur ! Enfin et surtout, comme en couronnement, quels puérils acharnements, qui ne trompent plus personne, dans la défense de nos territoires spirituels à de pauvres fins de pouvoir temporel.
Précision : je suis Catho-Romain, et de la variété indécrottable, farouchement accroché au culte eucharistique. Mais je suis aussi du genre anti-clérical qui n’hésite pas à le dire... Donc je dérange. […] Bref, je vous adresse mon abonnement via la poste.

(Je sévis sur le site « www.catho-gratteurs.new.fr ». Si le cœur vous en dit...)

Daniel Lecorché, Bois-le-Roi (Courriel)

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Le Da Vinci Code ou la sacralisation de l’ADN

Le roman de Dan Brown et le film qui en a été tiré ont suscité quelques émois dans les milieux catholiques conservateurs. On y égratigne l’Opus Dei, et on y rencontre quelques prélats romains fort peu nourris de charité. Ce ne sont pas ces aspects qui retiennent mon attention. Il est un aspect sur lequel, me semble-t-il, on ne s’arrête guère et c’est dommage. Roman et film véhiculent en sourdine une sacralisation de l’ADN qui mériterait, pour le moins, d’être examinée.

Que dit en substance ce récit ? Que Jésus de Nazareth aurait eu une descendance dont le dernier rejeton vit à Paris en ignorant tout de sa généalogie. Outre l’invraisemblance qu’il y a à imaginer une filiation directe perpétuée sur vingt siècles, et scrupuleusement notée dans des archives à faire pâlir tous les services d’état civil, l’importance accordée à la transmission génétique donne à réfléchir. Tous les protagonistes de l’histoire imaginée par Dan Brown sont au moins d’accord sur un point : le patrimoine génétique du Galiléen a valeur sacrée ; la valeur d’une personne tient à son ADN.

Il y a là un naturalisme qui veut ignorer que la personne humaine est autant le produit de son histoire que de ses chromosomes, qui pose que tout est joué à la naissance et prédéterminé par le matériel biologique. Ce biologisme se porte bien outre Atlantique, il nourrit un discours qui justifie les inégalités sociales en n’y voyant que des différences innées.

Ce qui me semble extrêmement dangereux dans le Da Vinci Code est que ce parti pris, plus, ce préjugé, est admis sans le moindre doute. Les héros de cette histoire (à dormir debout) s’entretuent allégrement, mais ne se demandent pas un instant quelle importance peut avoir le fait d’être porteur de tel ou tel ADN. La sacralisation du biologique est la même d’un côté et de l’autre : les membres du prieuré de Sion se font les protecteurs du dernier porteur du « saint ADN », la communauté issue de l’Opus Dei veut détruire cet ADN sacré, personne ne pose la question pourtant simple : un ADN peut-il être sacré ?

Or c’est cette question non posée, pas même soupçonnée, qui fait du roman et du film, des fleurons de la pensée la plus réactionnaire qui soit. Si nous sommes ce que nous sommes par naissance, à quoi bon l’éducation ? Si l’histoire est écrite dès avant que nous parlions, où est notre humanité ? Laissons les « forts » gouverner les « faibles », les « dominants » régir la vie des « dominés », laissons la loi de la jungle et de l’ADN fabriquer notre avenir.

Sylvie Queval, Roubaix

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Ponts au féminin ?

Non, le Pont Marie ne porte pas le nom d’une femme (voir l'article). Il est ainsi nommé à cause de Jean-Christophe (ou Christophe) Marie qui le construisit entre 1614 et 1635.

Donc la passerelle Simone de Beauvoir est bien le seul pont de la capitale à porter le nom d’une femme.

Claude Peuron, Paris

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