Le christianisme voit dans limage de Jésus
en tant que Christ une vie humaine où sont présentes toutes
les formes dangoisse, mais doù sont absentes toutes
les formes de désespoir.
« Dieu » est la réponse à la
question quimplique la finitude de lhomme, le nom pour désigner
ce qui le préoccupe ultimement.
Quand on les applique à Dieu, les superlatifs
deviennent des diminutifs. Ils le mettent au même niveau que les
autres êtres, tout en lui donnant la première place.
Affirmer lexistence de Dieu est aussi athée
que la nier. Dieu est lêtre-même, non un être.
Les symboles religieux ont une double orientation : ils
sont dirigés à la fois vers linfini quils
symbolisent et vers le fini quils utilisent pour le symboliser.
Ils obligent linfini à descendre vers le fini et le fini
à monter vers linfini. Ils ouvrent le divin à lhumain
et lhumain au divin.
Le langage religieux est nécessairement symbolique,
ce qui naffaiblit pas, mais plutôt augmente sa force de
réalité.
Paul TILLICH,
Théologie systématique. Deuxième partie : lêtre
et Dieu (1951)
Traduction française, Paris/Genève/Québec, Le Cerf/Labor
et Fides/Presse de lUniversité Laval, 2003.