logo d'Évangile et Liberté

Numéro 223
Novembre 2008
(ce numéro n'est que partiellement en ligne)

Sommaire & Résumés
( : permet d'aller au corps de l'article)

Éditorial

Au début : une absence., par Raphaël Picon

Pour connaître ce que furent réellement Jésus et sa prédication, nous n’avons à disposition que des textes d’auteurs venus, après coup, raconter à leur manière ce qu’ils ont, eux aussi, reçu d’autres qu’eux. Ce non-accès à l’origine libère l’interprétation et aiguise l’imaginaire. Puisque personne ne détient les clés de la vérité ultime de Jésus, c’est à chacun de chercher ce que cette vérité peut être. ...

haut

Miniature indienne illustrant la Bhagavad GîtaQuestionner

La Bhagavad Gîta, récit qui daterait du iie siècle avant Jésus-Christ, développe une longue et riche réflexion sur l’homme. Elle n’est pas sans rappeler le principe de la justification par la Grâce seule, cher au protestant. Ce récit comprend déjà l’affirmation d’un Dieu unique.

Désir, action et détachement : La Bhagavad Gîta, par Camille Jean Izard

Au début du Faust, Goethe voit le vieux savant penché sur le « Prologue » de l’évangile de Jean ; il s’interroge sur la meilleure traduction possible du mot grec : Logos. Tour à tour, se présentent les mots : Verbe, Parole, Force… Lui vient alors à l’esprit : Acte (Action). Apaisé, il traduit : « Au commencement était l’Acte. » De l’Acte originel dériveront le Cosmos, le Vivant, l’Homme et ses actions, pour le meilleur et pour le pire...
(l'article complet sera en ligne en avril 2009)

haut

Bâtiment du Conseil des prudhomes de ParisRéagir

Mal connus, les conseils de prud’hommes font l’objet d’une élection dans peu de temps. Olivier Guivarch, syndicaliste et membre de notre comité de rédaction, rappelle l’importance de cette institution pour la santé de notre démocratie.

Une élection très discrète, par Olivier Guivarch

Les élections prud’homales en France auront lieu le 3 décembre prochain dans une relative indifférence, bien que 16 millions d’électeurs soient appelés à élire 14 000 conseillers prud’homaux environ. Ces chiffres démontrent pourtant qu’il s’agit d’un processus électoral important, mobilisant depuis plusieurs mois l’État, les collectivités territoriales, les entreprises et les organisations syndicales et patronales...
(l'article complet sera en ligne en avril 2009)

haut

Ces mots qu’on n’aime pas

Confession des péchés, par Gilles Castelnau

Au début de nos cultes je suis agacé par la « confession des péchés ». Certes, je trouve très bien que l’on nous fasse incliner la tête. Tous, jeunes et vieux, riches et pauvres, nous nous présentons comme de simples hommes qui ne se permettent pas de plastronner de manière prétentieuse en présence de Dieu, au plus profond de nous-mêmes. Mais souvent le pasteur exagère. Alors que j’arrive tout content de ce moment de paix avec Dieu, il me cueille à froid : Seigneur, ta joie éclate dans la création, et nous ne la voyons pas. Tu nous aimes et nous ne voulons pas le savoir...
(l'article complet sera en ligne en avril 2009)

haut

Paolo Veronese, Les Noces de Cana, peintes pour le réfectoire de l’Abbaye de San Giorgio Maggiore à Venise . Paris, Musée du Louvre, Photo D.R.Série : manger

La nourriture est peut-être plus proche de la religion qu’on pourrait le penser. C’est en tout cas la conviction de Jean-Marie de Bourqueney.

2. Manger ou prier ?, par Jean-Marie de Bourqueney

J’admire les moines. Ils ont du temps ! Du temps pour faire ce qu’aucune autre personne ne ferait. Tenez, par exemple, voici quelques années, l’un d’entre eux a compté dans toute la Bible le nombre de récits de repas pour le comparer au nombre de récits… de prières ! Il en est arrivé à la conclusion suivante : il y a cinquante fois plus de récits de repas que de prière. Faut-il en tirer une conclusion radicale ? Faut-il manger cinquante fois plus qu’on ne prie ? D’ailleurs si l’on regarde les trois religions monothéistes, leurs cœurs se définissent dans un rapport à la nourriture : la cacherout (NDLR : règles alimentaires juives), la Cène, le Ramadan… En positif comme en négatif, la nourriture joue un rôle déterminant dans la pratique religieuse, d’ailleurs bien au-delà même des frontières de nos trois religions sœurs. Seul – semble-t-il – le protestantisme (surtout libéral) échappe relativement à cette règle. Bien que les repas de paroisses et autres repas-conférences aient encore de l’avenir.
(l'article complet sera en ligne en avril 2009)

haut

Regarder

photographie de Ryoji Ikeda

Data tron, parDavid Keighley, prêtre anglican (traduction Gilles Castelnau)

Data tron Un vertige bien actuel… photographie de Ryoji Ikeda. Le Festival d’Automne à Paris organise une exposition de Ryoji Ikeda du 3 octobre 2008 au 12 janvier 2009 à l’espace Le Laboratoire.... lire la suite

Méditer

Prière de celui qui doute, par Michel Bos

J’aimerais écrire une prière pour ceux qui doutent…

Mon Dieu, je ne sais pas qui tu es, comment tu t’appelles, où tu te trouves, ni même si tu existes.

Le monde, que tu as créé, dit-on, m’est incompréhensible – ou plutôt est incompréhensible pour moi le fait qu’il existe, et qu’existent des hommes sur cette infinitésimale poussière qu’est la Terre...lire la suite

.

haut

Philippe Gagnebin, Sans titre.Cahier : Le libéralisme
par Laurent Gagnebin

Existe-t-il une relation entre le libéralisme économique et le protestantisme libéral ?

Oui et non. Il y a une parenté linguistique et historique : celle de la liberté. En 1776 le protestant Adam Smith explique comment, en économie, le libre exercice de l’égoïsme de chacun produit l’enrichissement de tous ; on trouve là des traces du combat pour la liberté des personnes et la modernité des pratiques sociales.

Mais aujourd’hui on constate que le libéralisme économique donne le pouvoir aux entreprises et surtout au « marché », au détriment des individus. La recherche de bénéfices toujours plus élevés accroît les inégalités, et les protections sociales disparaissent. Alors non, le protestantisme libéral ne peut pas se retrouver dans ce libéralisme-là.

Le protestantisme libéral a des racines au XVIe siècle avec, par exemple, F. Socin, Zwingli et Sébastien Castellion. Ce dernier publie en 1555 une traduction de la Bible selon des principes alors révolutionnaires. Il reconnaît l’obscurité de certains passages, et il utilise le langage populaire. Il plaide pour une foi qui soit confiance en Dieu, et non adhésion à des doctrines. Il refuse d’opposer la raison et la foi. Après l’exécution de Michel Servet, il a cette phrase célèbre : « Tuer un homme, ce n’est pas défendre une doctrine, c’est tuer un homme. »

Le protestantisme libéral s’est développé au XVIIIe siècle et a pris de l’ampleur au début du XIXe avec l’allemand Frédéric Schleiermacher, que le pasteur Samuel Vincent a fait connaître en France, et qui a exercé une influence considérable sur le protestantisme européen, avec son souci de toujours conjuguer la religion et la culture. Le protestantisme libéral a contribué au XIXe siècle à l’essor d’une étude historique rigoureuse de la Bible, ainsi qu’à l’utilisation de la critique littéraire déjà en usage pour la littérature profane.

Au XXe siècle, le libéralisme a subi de profondes transformations sous l’influence de penseurs comme Albert Schweitzer, Rudolf Bultmann, Paul Tillich. Mais aussi avec l’introduction de la théologie du Process qu’André Gounelle a fait connaitre en France : Dieu est une force de nouveauté et de créativité qui transforme le monde (Le dynamisme créateur de Dieu, éd. van Dieren).

Aujourd’hui, certaines des idées du protestantisme libéral se sont si bien répandues qu’elles ne lui appartiennent plus et c’est tant mieux ; mais le courant libéral est dynamique et moderne, avec une histoire et un avenir. Signalons la remarquable présentation du libéralisme faite par A. Gounelle dans Penser la foi, éd. van Dieren.

Laurent Gagnebin, directeur de la rédaction d’Évangile et liberté, professeur honoraire à la Faculté libre de théologie protestante de Paris, auteur de nombreux ouvrages, présente ici quatre orientations fondamentales du protestantisme libéral.

Marie-Noële et Jean-Luc Duchêne

haut

Vivre

Souffrance à l’hôpital, par Henri Persoz

Trois jours et quatre nuits à l’hôpital pour une opération banale. Rien de grave ; rien de vraiment douloureux. En bon protestant économe, j’avais pris une chambre double. Pas la peine de perdre 560 € (supplément chambre simple) pour presque rien. Mon compagnon de chambre est gentil et nous faisons connaissance. Nous appartenons à des univers bien différents, mais cela est intéressant. Il a branché des écouteurs à un petit poste de radio, ou à un MP 3, je ne sais. Son fils arrive : « Comment ? Tu n’as pas la télé ? C’est ridicule, tu ne peux pas rester plusieurs jours comme cela. Je t’offre la télévision ! » Aussi tôt dit, aussi tôt fait, sans me demander mon avis évidemment. À partir de ce moment, c’est la télé non-stop... lire la suite

haut

Débattre

Plusieurs histoires récentes de malades demandant que l’on mette fin à leurs jours ont bouleversé l’opinion. Deux médecins, le Dr Bernard Devalois, médecin d’Unité de soins palliatifs et le Pr Louis Puybasset, anesthésiste-réanimateur, donnent un avis distancié sur ce problème délicat.

Un droit au suicide ?, par Bernard Devalois et Louis Puybasset

L’émotion suscitée par la médiatisation de la situation tragique de Mme Sébire a, une nouvelle fois, permis de déplorer un certain nombre d’approximations sur un débat de société important. Une grande confusion est malheureusement entretenue autour des « affaires » destinées à « relancer le débat sur l’euthanasie ». Il convient de bien distinguer trois problématiques différentes... lire la suite

haut

Dialoguer

L’Église évangélique luthérienne de France et l’Église réformée de France envisagent la création d’une Église protestante unie organisée en régions confessionnelles. Les synodes régionaux de l’automne 2008 sont invités à en débattre.

Vers une Église protestante unie ?, par Gilles Pivot

Le protestantisme, fondamentalement attaché à la liberté de conscience, porte en lui les germes de l’individualisme et de la division. Cette critique fréquente, il faut la recevoir tant il est vrai qu’on ne compte plus, depuis la Réforme, les courants exégétiques qui se sont disputés, les écoles théologiques qui se sont opposées et, au bout du compte, les Églises qui se sont séparées. Mais il faut aussi remarquer que le souci obstiné de l’unité et l’engagement sans faille pour la dynamique œcuménique, au sens le plus large, sont une constante de la culture protestante...
(l'article complet sera en ligne en avril 2009)

haut

Commenter

Cette parabole du semeur est décidément trop connue. Aussi, ne lisez pas cet article ! Si… lisez-le quand même. L’explication qui est donnée ici n’est pas celle que l’Église répète depuis des siècles.

Du gâchis pour le Royaume de Dieu (Mt 13,3-8 ; Mc 4,2-9 ; Lc 8,5-8), par Henri Persoz

L’explication traditionnelle est d’ailleurs donnée par les évangiles eux-mêmes : après avoir raconté la parabole à la foule, Jésus en explicite aux disciples le sens : la semence qui est tombée en des endroits pierreux correspond à l’homme qui n’a pas de racines. Celle qui est tombée dans les épines vise l’homme séduit par les richesses, etc...
(l'article complet sera en ligne en avril 2009)

haut

Rencontrer

Florence Taubmann, récemment nommée présidente de l’Amitié judéo-chrétienne de France, rappelle l’histoire de cette association créée juste après la guerre, et qui se donne pour objectif de travailler au rapprochement des chrétiens et des juifs.

Une petite histoire de l’Amitié judéo-chrétienne, par Florence Taubmann

En France, des affinités anciennes ont lié les deux minorités juive et protestante. Nombreux furent les protestants dreyfusards. Et dès les années 30 des pasteurs élevèrent des protestations contre ce qui se passait en Allemagne. En 1941 les thèses de Pomeyrol affirmaient : « Fondée sur la Bible, l’Église reconnaît en Israël le peuple que Dieu a élu pour donner un Sauveur au monde et pour être, au milieu des nations, un témoin permanent du mystère de sa fidélité. C’est pourquoi, tout en reconnaissant que l’État se trouve en face d’un problème auquel il est tenu de donner une solution, elle élève une protestation solennelle contre tout statut rejetant les Juifs hors des communautés humaines. » Et les protestants portèrent souvent secours à leurs frères juifs. Côté catholique également, et malgré la position pour le moins ambiguë de l’Institution, des prêtres, des religieux et des laïcs s’engagèrent courageusement...
(l'article complet sera en ligne en avril 2009)

haut

couverture du livreLire

Livre : Traité des reliques

Livre : Jacques Ellul

Livre : Le dernier des cathares Pèire Autier

haut

RésonnerL'Art de la  Fugue

Johann Sebastian Bach est certainement l’un des compositeurs les plus importants pour la musique tonale. Et l’Art de la fugue, dont Louis Pernot nous parle ici, est l’une de ses compositions les plus magistrales : un sommet de la musique.

L’Art de la Fugue, par Louis Pernot

Ce sommet absolu de l’art contrapuntique occidental est un mystère. Mystère d’abord, car comment est-il possible qu’un cerveau humain compose une œuvre pareille ? Une vingtaine de fugues toutes plus complexes les unes que les autres, compositions souvent à quatre voix indépendantes, chacune des voix formant la plus belle des mélodies et l’ensemble une harmonie extraordinaire. À l’écoute, c’est presque impossible, on parvient à entendre deux mélodies en même temps, mais quatre… c’est comme écouter quatre conversations simultanément...
(l'article complet sera en ligne en avril 2009)

haut

RetrouverGaston Doumergue

Né à Aigues-Vives, près d’Aigues-Mortes, haut lieu du protestantisme français, Gaston Doumergue fut élu Président de la République en 1924. Son aspect jovial et son accent du midi l’ont rendu très populaire.

Histoire du « Gastounet », par Alain Bonnard

Si tous les protestants ont entendu parler d’Aigues-Mortes et de sa tour de Constance où furent emprisonnés, sous l’Ancien Régime, les camisards puis les femmes huguenotes, peu de gens sauraient situer Aigues-Vives sur une carte. Ce village, également dans le Gard, se trouve à vingt kilomètres plus au nord, à l’écart des routes principales. C’est là que naquit, le 1er août 1863 Pierre-Paul-Henri-Gaston Doumergue...
(l'article complet sera en ligne en avril 2009)

haut

Nouvelles

Les journées du protestantisme libéral à la Grande Motte :
Samedi 8 novembre 2008 à la Librairie Un Temps pour tout

Un homme nommé Judas
Dimanche 30 novembre au Sénat

haut

Courrier des Lecteurs

Évangile & liberté comprend une page entière consacrée au Courrier des lecteurs. Nous voulons ainsi une page vive, animée, publiant librement vos réactions à tel ou tel article.

haut

Citation

Notre Dieu ne vient pas du dehors
nous prendre dans ses bras,
mais il nous ouvre des sources
de consolation au-dedans de nous.

David Strauss,
L’ancienne et la nouvelle foi (1872)

haut

.

Merci de soutenir Évangile & liberté
en vous abonnant :)


Vous pouvez nous écrire vos remarques,
vos encouragements, vos questions



Accueil

Pour s'abonner

Rédaction

Soumettre un article

Évangile & liberté

Courrier des lecteurs

Ouverture et actualité

Vos questions

Événements

Liens sur le www


Liste des numéros

Index des auteurs

Archives d'É&l

N° Suivant

N° Précédent