Le message que ce lecteur nous adresse,
à propos de léditorial
du numéro de février, nous invite à rester
vigilants envers le sacré et léconomie, qui
ont peut-être trop tendance, de nos jours, à confisquer
la parole de lindividu.
Lorsque, dans léditorial
de Laurent Gagnebin, je lis « sacerdoce universel », je
pense à « action citoyenne ». Je suis en relation
avec une association de quartier « Agissez, rêvez »,
à dominante maghrébine, qui sefforce de faire
valoir les besoins des quartiers par les gens des quartiers eux-mêmes
; comme ils disent : « On veut dabord exister, et exister,
cest parler. »
La démocratie recule dans la mise en pratique de la «
réalité du sacerdoce universel ». Elle a hiérarchisé
en loi, le savoir, la connaissance, le pouvoir temporel et
spirituel,
comme le montre laffaire des caricatures.
Nous sommes entrés dans un fascisme économique avec
la loi du marché, libre et sans concurrence, la marchandise,
nouvelle écriture (image) qui domine lhomme et bientôt
un fascisme religieux au nom de lamour de Dieu.
Amour sacré de largent, amour sacré de Dieu.
On est sur un fil ! Que devient lindividu, lhomme, la
femme ?
Le sacerdoce universel, cest la parole rendue à lindividu,
cest ce que voulait lapôtre Paul, en opposant la
Loi du Temple à la vie (parole et action) de Jésus de
Nazareth.
Je vote depuis 1957, je ne sais pas si je voterai en 2007.
Il reste, comme dit léditorial : lespoir fou
du blé qui lève.
André Lavallée, Avignon