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Numéro 197 - Mars 2006
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Le Christianisme social, c’est le combat pour le Royaume sur la Terre. Laurent Gagnebin (directeur de notre rédaction) nous présente ce mouvement dont il est président.

Le Christianisme social

Le Christianisme social * est un mouvement international d’origine protestante, né il y a un siècle pour confronter la foi chrétienne avec son environnement social, économique et politique. À la lumière des affirmations de la Réforme, le Christianisme social recherche une meilleure compréhension des enjeux du monde contemporain. Il se propose donc de tracer des chemins d’espérance d’un christianisme critique et « pratique ».

Une fanfare de l’Armée                 du Salut

Une fanfare de l’Armée du Salut à la Fontaine St-Michel à Paris. L’Armée du Salut, active dans le monde entier est toujours aujourd’hui un mouvement exemplaire du christianisme social protestant. Photo © Armée du Salut.

On trouve déjà, en France, les grands thèmes du christianisme social chez le pasteur Tommy Fallot (1844-1904) : le combat pour la réalisation du Royaume de Dieu, l’importance d’une réflexion théologique consacrée aux questions sociales, la volonté d’une lutte contre les injustices, l’influence et le retentissement du milieu social sur l’univers religieux et la formation spirituelle de l’être humain. Une conviction commune anime tous les membres du Christianisme social : le christianisme spirituel et le christianisme social s’appellent mutuellement et se répondent comme le font le « notre Père » et le « notre pain » de la prière que Jésus lègue à ses disciples.

À la suite du pasteur Tommy Fallot et dans sa foulée, on reconnaîtra trois pionniers du mouvement : l’économiste Charles Gide (1847-1932), et, plus particulièrement, les pasteurs Wilfred Monod (1867-1943), père de Théodore Monod, et Élie Gounelle (1865-1950). Paul Ricœur sera pendant plusieurs années le président du mouvement à partir de 1957. Les revues Parole et société, puis Autres Temps (qui a cessé de paraître à partir de 2004) ont constitué ces dernières années, sous la forme de cahiers d’éthique sociale et politique, le principal organe de presse du mouvement.

L’appellation « christianisme » social, et non pas « protestantisme » social, s’inscrit dès l’origine dans une perspective œcuménique et souligne l’idée selon laquelle si les dogmes et les rites séparent les chrétiens, les actions d’ordre social peuvent et doivent les rassembler par-delà les divisions doctrinales et liturgiques. Lutter ainsi pour un christianisme social et pour l’œcuménisme devient alors un seul et même combat.

Aujourd’hui, le christianisme social se veut le carrefour d’une réflexion donnant aux acteurs du terrain des outils théoriques pour soutenir et nourrir leurs luttes contre les précarités et les injustices, leur souci étant de créer ou retisser du lien social là où il fait défaut, de redresser l’homme là où il est avili. L’organisation annuelle de tables rondes et d’un colloque fait ainsi normalement partie de son activité. feuille

Laurent Gagnebin

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* Président : Laurent Gagnebin
Secr. général: Olivier Abel
Administrateur: Maurice Laffon

Parmi les nombreuses publications du mouvement, on signalera rpincipalement quatre ouvrages de référence:

  • Jean Baubérot, Un christianisme profane ? Paris, PUF, 1978
  • Laurent Gagnebin, Christianisme spirituel et christianisme social. La prédication de Wilfred Monod. Genève, Labor et Fides, 1987
  • Klauspeter Blaser, Le Christianisme social. Une approche théologique et historique. Paris, Van Dieren Éditeur, 2003. En librairie
  • Paul Ricœur, « Histoire et Civilisation » (Neuf textes jalons pour un Christianisme social), Autres Temps, n°76-77, printemps 2003.

CHRISTIANISME SOCIAL
Journée organisée par les Conférences de l’Étoile
avec le Mouvement du Christianisme social
(à l’Église réformée de l’Étoile,
56, av de la Grande-Armée, Paris XVIIe)

Samedi 25 mars 2006 POUR NOS ENFANTS, QUEL AVENIR ?

  • 10 heures précises. Qui gouvernera le monde en 2025 ? par Philippe Moreau-Defarges, ministre plénipotentiaire, chercheur à l’Institut français des Relations internationales (IFRI)
  • 11 heures 40. Y aura-t-il de plus en plus de catastrophes naturelles ? par Jean-Paul Sorg, philosophe, membre du Mouvement Écologique Indépendant, Vice-Président de l’Association des amis d’Albert Schweitzer.
  • 14 heures 30 précises. Quel avenir pour la bombe atomique ? par Jean Klein, Professeur émérite de l’Université, chercheur à l’IFRI, co-directeur du Dictionnaire de stratégie
  • 16 heures 10. Quel avenir pour Dieu ? par Laurent Gagnebin, théologien protestant et Raphaël Picon, professeur à la Faculté de Théologie Protestante de Paris

Participation : 20 €

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