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Dans le N° 187

Les Cahiers de la Colombe :

Un abonné belge d’Évangile et liberté, après nous avoir remercié pour la recension du n° 1 des Cahiers de la Colombe (« l’Évangile redécouvert ») nous écrit :

Je saisis cette occasion pour vous assurer de ma fidélité à Évangile et liberté, résolu à demeurer abonné et en parler autour de moi.

Cette revue présente un panorama étendu de points de vue de personnalités et de lecteurs qui tous ont « vraiment quelque chose à dire » : c’est pour moi, en tout cas, un atout essentiel ; quant à l’illustration, elle est adéquate.

Avec mes vœux chaleureux pour toute l’équipe, je vous prie d’agréer…

P.S. La correspondance des lecteurs, bien que parfois un tantinet polémique, est précieuse ; la lettre du Dr de Voogd (de Grenoble) du n° 184, elle, est un exemple de réaction saine, raisonnable, heureuse.

Michel Louarn, Bruxelles

RAPPEL : On peut recevoir gratuitement ce numéro des Cahiers de la Colombe en écrivant à L. Gagnebin et joignant un timbre de 70 centimes.

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Culte attractif…

La « carte blanche » d’Édith Lounès (« Peut-on rendre le culte attractif ? », Évangile et liberté n° 185, janvier 2005) a suscité des réactions. En voici trois :

J’ai énormément apprécié le billet d’humeur (rubrique « carte blanche ») de Madame Édith Lounès au sujet des cultes à rendre plus vivants. Je pense en effet vraiment que le rituel, les couleurs et les gestes peuvent exprimer des choses pour lesquelles les mots sont totalement inopérants. Elle a raison aussi quand elle dit que souvent les pasteurs prêchent sur certains problèmes de façon, hélas, « politiquement correcte ».

Frédéric Fournier, Arles

Je voudrais exprimer mon plus vif désaccord avec les opinions d’É. Lounès sur le culte réformé. En effet je suis allé chez les catholiques romains autant que chez les évangéliques et je n’ai pas trouvé « leur » louange plus « attractive » que la « nôtre ».[…]

Il y a beaucoup de grandeur dans la célébration traditionnelle du culte réformé, un recueillement et un dialogue avec Dieu qui me sont irremplaçables. Et les chants ! C’est comme ça mais le « bricolage » de trop de cultes « contemporanéisés » me laisse sur ma faim, me plonge dans une sorte de déréliction.

Il y aurait beaucoup à expliquer sur l’utilité pour les pasteur(e)s de revêtir la robe pastorale. Mon culte, ce n’est pas une réunion du Rotary Club local. Serais-je un « traditionaliste » ? Je ne le crois pas. Fidèle, par contre, oui.

Merci

Christian Lecomte, Montpellier

Peut-on rendre le culte attractif ? Poser ainsi la question, c’est prendre les choses à l’envers. Le culte rassemble les fidèles autour le la Parole afin que la présence de Dieu s’y fasse sentir dans le cœur de chacun. Il est une occasion régulièrement offerte de rencontre avec Dieu. Jésus nous l’a promis : « Là ou deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. » La question se trouve dès lors déplacée : « Allons-nous au culte avec le désir de rencontrer Dieu ? » Pour que la rencontre ait lieu, il faut ce désir. Je ne dis pas que la qualité de la liturgie ou de la prédication n’a pas d’importance. Mais je sais que même si elle n’est pas exceptionnelle, il arrive qu’une parole, une phrase, un silence – et là, je renvoie au bel article de Bernard Félix dans le même numéro – me touche au point sensible, me « parle », et je sais bien que ce n’est pas le fruit d’une recette de rhétorique ou d’anti-rhétorique, mais bien l’œuvre de Dieu. Tout ne dépend pas de nous. La grâce, c’est aussi au culte…

Le culte parle, c’est vrai, il parle même beaucoup. La parole humaine y prend le relais de la Parole de Dieu. Elle a ses faiblesses, elle repose sur des compétences variables, mais elle a aussi cette force de s’appuyer sur l’autre Parole : pour la lire, pour la commenter, pour la proclamer, pour la paraphraser, pour la prier… Il vaudrait la peine de réfléchir sur les fonctions linguistiques de la parole dans le culte, elles sont extrêmement variées. Faut-il du silence ? Bien sûr, car le silence est lui-même une parole, il laisse résonner la Parole dans l’intériorité. Et il y en a dans nos cultes, il y en a toujours eu. Faut-il des gestes, des « signes » (en dehors des sacrements) ? En vérité, la liberté est grande (Dieu merci !) et il arrive qu’on invente en telle ou telle occasion des gestes vrais, qui sont comme un autre langage. Mais il faut qu’ils répondent à une nécessité interne, qu’ils ne soient pas introduits précisément pour rendre le culte attractif. Quant à la musique, langage si important dans nos cultes, je préfère ne pas l’aborder dans ces quelques lignes…

Ne soyons donc pas complexés ! Je puis témoigner que dans ma paroisse arrivent chaque année un certain nombre de personnes, étrangères au protestantisme et même parfois au christianisme, qui nous disent : « C’est exactement ce que je cherchais. Je le cherchais depuis longtemps et sans savoir où le trouver. Surtout ne changez pas ! » Oui, la Parole passe. Il faut juste qu’elle n’apparaisse pas comme réservée à un club, qu’il y ait dans nos cultes – c’est-à-dire aussi avant et après – un peu de chaleur humaine et d’amour fraternel. Car si nous n’avons pas l’amour, ce n’est pas la peine d’aller au culte ni même de faire un culte.

Sylvie Franchet d’Espèrey, Paris, ERF Paris-Batignolles

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«Messe»

Une réaction au billet publié par L. Gagnebin sur le mot « messe » (janvier 2005 : « Ces mots qu’on n’aime pas ») :

La deuxième partie de la messe s’appelle parfois « la liturgie de la table ». Il s’agit d’un partage au cours d’un repas, autour d’une table. L’une des étymologies possibles du mot messe, pourrait justement être la table, comme mensa en latin et en italien, ou mesa en espagnol. Dans la même étymologie il y a commensal (qui mange à la même table), sans compter l’anglais mess qui signifie la table ou la salle à manger, qui vient de l’ancien français mes, qui a donné les mets. L’important n’est ni le repas, ni ce qu’on mange, ni la table, mais tout est dans le partage.

Paul Abela, Paris
(Extrait de son livre
Je crois, mais parfois autrement.
L’Harmattan, 2002, p. 58).

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