Japprécie
beaucoup votre mensuel dont les articles maident à réfléchir.
Jai été particulièrement touchée
par les deux articles sur les animaux. Cest très courageux
de votre part, car, souvent, les chrétiens pensent quil
sagit de « causes mineures » eu égard aux
grands problèmes mondiaux.
Mme Marreau joint à son courrier la photocopie
dune lettre de protestation adressée à lambassadeur
en France du Pakistan, pays où sont régulièrement
organisés, bien quinterdits depuis 1998, des combats
entre chiens dressés pour attaquer des ours ainsi décimés.
Et notre lectrice dajouter : Il faut toujours agir et réagir
à toutes choses. Ceci est dans la ligne de vos articles. Bon
courage ! Bonne continuation !
Madame M., Champigny sur Marne
Monsieur V., Yzeure,
nous envoie, plus particulièrement après la lecture
de larticle Dieu existe-t-il ? de L. Gagnebin
(n° 175), article au sujet duquel un extrait dune lettre
de Mme Didier Hecht est déjà paru (n° 176), cette
réaction significative ; ne peut-elle pas ouvrir un débat
bienvenu dans nos colonnes ?
Dieu ?
Il est curieux que les protestants libéraux
continuent à utiliser le mot dieu, cest-à-dire
deus en latin et theos en grec, pour traduire celui quhonorait
Jésus. Juif dans son éducation, il nemployait
certes pas ce mot. Le mot dieu a un sens bien défini, bien
connu, autour de la Méditerrannée depuis des milliers
dannées et na pas changé. Depuis des millénaires,
nos ancêtres nommaient trois classes dêtres vivants
: animal, humain, dieu. Un artifice de traduction a consisté
à nommer theos en grec ou deus en latin léloïm
de ce modeste homme du peuple quétait simplement Jésus.
Sans lui, dit André Chouraqui, la Bible naurait
pas eu le rayonnement en milieu grec quelle a eu . Un
avantage ou une manip destructrice de lessentiel ?
Dans les numéros 174 et 175, lutilisation
du mot dieu (à savoir theos ou deus) revient des dizaines et
des dizaines de fois sous la plume de P.J. Ruff, de R. Picon et de
L. Gagnebin. Trahison dune pensée qui se veut libérale,
mais qui ne sévade point des mots grecs ou latins, tout
en les contestant ?
Jésus se disait fils de lhomme, mais jamais
fils de Dieu. Il parlait de son père, cest différent.
A notre époque, ne serait-il pas utile, pour Evangile &
Liberté, dessayer de ne plus trahir sa pensée
originale ? Jésus ne désignait jamais celui auquel il
se référait que par les qualités quil lui
reconnaissait : être père, nourrir, pardonner, réconforter,
guérir
Il le sentait vivre en lui : Qui me voit
a vu le Père. Il apprenait à ses disciples à
le sentir vivre en eux, non pas au ciel ni sur lOlympe, ni avec
la relation de pouvoir terroriste que le mot dieu implique. Nest-ce
pas trahir singulièrement ce simple et remarquable Rabbi (Maître)
juif que réduire son père à nêtre
quun des innombrables dieux : Baal, Zeus, Mercure, etc. ?