Chère Véronique
Historiquement, dans les premiers siècles du christianisme,
la seule fête chrétienne était le dimanche.
C'était la seule fête spécifiquement chrétienne
à côté des fêtes juives qui sont restées
en vigueur dans la communauté de Jérusalem, les autres
fêtes ne sont apparues qu'après (d'abord Pâques,
puis Pentecôte, et enfin Noël).
Pourquoi le dimanche?
Jésus est ressuscité "Après le sabbat,
à l'aube du premier jour de la semaine", selon les évangiles
( Mt 28:1, Mr 16:9, Lu 24:1, Joh 20:1), qui insistent ainsi sur
ce jour à cause du côté symbolique de ce jour.
Le dimanche étant "le premier jour de la semaine",
il rappelle qu'une vie nouvelle nous est donnée en Christ.
C'est le "premier jour de la semaine", c'est-à-dire
le lendemain du sabbat, que dans la communauté chrétienne
de la 1e génération, le culte était célébré
(même si cela ne les empêchait pas, par ailleurs, d'aller
à la synagogue le sabbat, en particulier pour annoncer Jésus
comme Christ auprès des juifs):
- Actes 20:7 "Le premier jour de la semaine, nous étions
réunis pour rompre le pain. Paul, qui devait partir le
lendemain, s'entretenait avec les disciples, et il prolongea son
discours jusqu'à minuit."
- 1 Corinthiens 16:2 "Que chacun de vous, le premier jour
de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon
sa prospérité, afin qu'on n'attende pas mon arrivée
pour recueillir les dons."
Chaque dimanche était ainsi destiné à célébrer
la résurrection du Christ, c'est-à-dire à replacer
au centre de la vie le fait que le Christ est "avec nous tous
les jours jusqu'à la fin du monde" (Matthieu 28:20).
Ce jour de la semaine est rapidement appelé aussi:
- "le jour du Seigneur" (qui a donné le nom de
dimanche en français qui est explicitement chrétien,
remplaçant le nom romain "jour du soleil" qui
est resté en usage en anglais)
- "le 8e jour" (par exemple dans la Didachè,
écrite vers la fin du 1er siècle), pour rappeler
qu'en Christ une nouvelle création apparaît, au-delà
des 7 jours de la semaine qui évoquent le temps de ce monde.
Cela me semble une bonne symbolique.
De toute façon, je ne suis pas sûr qu'il soit bon
de débattre avec des querelles de versets sur ce genre de
question avec des chrétiens plus ou moins fondamentalistes.
Personnellement, je pense plutôt que l'Évangile est
une libération de la loi, (ou son accomplissement dans son
dépassement radical, si l'on veut), par conséquent,
je ne pense pas que ce soit le problème de l'Évangile
que de savoir s'il se réunir pour prier Dieu un samedi ou
un dimanche. Je pense que cela n'a aucune importance. Pour Dieu,
il n'y a ni samedi , ni dimanche ni lundi etc... Le tout est de
trouver un jour commode pour se réunir et cesser de travailler,
ou même un moment, qu'il soit quotidien, hebdomadaire ou etc...
cela n'a aucune importance. J'espère bien que l'Evangile
de la liberté est ailleurs.
L'Evangile, ce n'est pas la loi, mais l'amour et la liberté
Avec mes plus amicales salutations
Louis Pernot
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