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Dans le N° 206


Prière d’intercession : suggestion

Merci à James Woody pour sa réflexion sur la prière d’intercession :

– ainsi Dieu n’a pas besoin qu’on lui rappelle de faire le ménage dans les malheurs du monde : « Votre Père sait ce dont vous avez besoin. »

– le bon réflexe en prenant connaissance d’un mal serait de lui trouver un sens, voir les victimes de Siloé, et non de discourir sur son origine ; la réflexion de James Woody nous remet à notre place au lieu de distribuer les tâches à l’étage supérieur ;

– je préfère dans la dernière phrase de son article remplacer « l’intercession devrait être comprise » par « l’intercession peut être comprise » pour en finir avec la déviation du sens ;

– la réflexion aurait pu être suivie d’un exemple pour en illustrer le bien fondé et fournir un support, mais elle nous incite à inventer nous-mêmes la phrase simple qui n’a pas été écrite, mais dont le sens nous est donné : d’une part la façon dont est introduit ce moment de la liturgie (comme tous les autres) en lui redonnant sa signification ; d’autre part pour nous rendre solidaires de tous les malheurs du monde et chercher comment nous pouvons nous-mêmes venir en aide.

Pierre Manivit,
38330 Montbonnot

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Action de grâces et service funèbre

L’article « Culte d’action de grâces » (Ces mots qu’on n’aime pas, du no de décembre) me remplit d’étonnement. Le pasteur Claude Peuron semble désapprouver le terme d’action de grâces pour un service de funérailles. Pourtant, dire merci semble bien une des formes du culte rendu à Dieu et le moment du décès une occasion entre toutes de le faire – sans du tout verser dans l’éloge funèbre.

Merci pour tout ce que la personne décédée a reçu de bienfaits de cet amour mystérieux que nous appelons Dieu. Cette personne ordinaire a été entourée, aimée, soignée, a eu les yeux ouverts sur la beauté de la création naturelle et artistique. Avec elle, et en son nom, merci.

Et nous remercions aussi pour tout ce que nous avons reçu, non de cette personne, mais à travers elle, qu’elle l’ait su ou pas, merci pour ce que son existence nous a permis d’apprendre ou aidé à découvrir.

Et à vous, merci pour ce que cet article a suscité de réflexions, pour l’esquisse de service funèbre qu’il m’a amenée à rédiger.

Mme Madeleine Langlois-Berthelot,
27500 Tourville-sur-Pont-Audemer

Une réponse du pasteur Claude Peuron

Vous avez entièrement raison de dire que l’action de grâce fait partie du culte rendu à Dieu et que le moment du décès est aussi l’occasion de rendre grâces. J’en suis bien d’accord et j’utilise volontiers la liturgie, adoptée par le Synode national de l’Église réformée de France, qui n’oublie pas d’exprimer le merci sur lequel vous insistez à juste titre :

Père, nous te remercions pour tout ce que tu nous as accordé à travers N...
Nous te remercions pour ce qu’il/elle a été ;
pour l’amour qu’il/elle a donné et reçu,
pour les joies qu’il/elle a partagées,
pour le travail qu’il/elle a accompli sur cette terre
et pour la vie éternelle que tu lui as offerte.

Mon propos n’était pas de bannir cette dimension d’action de grâces, mais seulement de regretter que, bien souvent, on choisisse d’annoncer un culte célébré après un décès en insistant sur cette seule dimension. Ce culte peut légitimement comporter une tonalité d’action de grâces, mais il n’est pas (à mon sens) uniquement un culte d’action de grâces, comme si les autres cultes n’étaient pas aussi des cultes d’action de grâces et comme si un culte après un décès était seulement un culte d’action de grâces. C’est plus le titre donné à de tels cultes, notamment dans les avis publiés dans la presse, qui a suscité ma réaction que la présence, parmi d’autres éléments, d’autres sentiments, de l’action de grâces.

Mais, dans la brièveté qui est imposée pour ce billet « Ces mots qu’on n’aime pas » (1700 signes), il n’est pas possible de tout dire. Cette brièveté imposée est stimulante, mais aussi un peu frustrante, car elle empêche de développer certains points, de nuancer certains propos… Merci de m’en avoir donné l’occasion.

Claude Peuron,
Paris

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La découverte du protestantisme grâce à notre site

J’aime votre site que je fréquente régulièrement. C’est lui qui m’a fait connaître le protestantisme. J’ai toujours aimé les réponses aux questions que je me posais. C’est lumineux, libérateur, ouvert !

Jean Beauté,
49080 Bouchemaine

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Le divin : un néant affamé d’être

Je ne voudrais pas manquer de dire combien le numéro de décembre 2006 d’ Évangile et liberté est riche et stimulant, combien cette revue apporte réconfort, joie et aussi incitation à une pensée libre. Notamment, l’article du pasteur Louis Pernot intitulé « … et ce rien était Dieu » ; il contient une grande force théologique. Il reprend une des méditations les plus connues de Maître Eckart (théologien, mystique et philosophe allemand, XIIIe-XIVe siècle) sur un passage du Livre des Actes au sujet du Chemin de Damas. Le voici : « Paul se releva de terre, il ouvrit les yeux, mais ne voyait rien » (Ac 9,8). Cet article nous entraîne à un travail mystique de vide, c’est-à-dire à une ouverture qui nous purge de toute représentation divine et par laquelle nous expérimentons Dieu comme béance et manque originaire.

Ce qui importe au premier chef, c’est ce Dieu qui ouvre « un espace dans lequel tout est possible ». Selon cette lecture le divin nous apparaît comme un néant affamé d’être, « présence au-delà de toute matérialité ». Avec pertinence, l’auteur nous élève au-delà de tout déisme naïf et de tout athéisme paresseux.

Vive reconnaissance pour ce travail fondamental.

Bernard Guiéry,
Asnières

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