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Dans le N° 183

Le billet de jean-Marie de Bourqueney paru dans le numéro de septembre (N° 181) sous le titre «La passion et les choux farcis » a suscité quelques réactions de lecteurs, positives ou négatives. Nous reproduisons ici deux des plus virulentes et la réponse de l'auteur. a suscité quelques réactions. Nous en publions deux.

Suite à la parution de l’article intitulé : « La passion et les choux farcis », j’aurais quelques remarques à formuler que je me permets de vous présenter ci-dessous.

1. Évangile et Liberté est un périodique traitant des problèmes et des pensées du protestantisme libéral de sorte que votre article aurait dû être édité dans un journal à caractère purement politique ou nettement orienté. Que vous aimiez ou non telle ou telle personne ne regarde que vous, surtout lorsqu’il s’agit d’une personne politique, mais en aucun cas ce présent périodique ne doit accueillir de telles critiques. Dans le cas contraire, le comité de rédaction ne serait plus dans l’objectif d’Évangile et Liberté. Je peux d’autant mieux exprimer mon opposition que ne suis d’aucun bord politique.

2. Quoique cet article soit hors course pour Évangile et Liberté, son contenu appelle des critiques profondes :

Parler d’une passion ne consiste pas à l’imposer aux autres Sapiens que nous sommes et, dans cet esprit, vous conviendrez qu’il existe un monde entre le fait de faire savoir et celui d’exiger. Se passionner pour une idée, une cause, une fonction, une tâche particulière n’a jamais eu pour corollaire, du fait d’en parler, d’obliger son prochain de penser de la même façon. C’est d’ailleurs tout le problème de la communication et de la compréhension entre les hommes. On peut aussi ajouter les objectifs du journalisme, mais cette nouvelle approche dépasse le cadre de ces quelques lignes.

Si une personne possède une passion, devenant alors une façon de penser sur ses problèmes personnels ou sur ses actes, celle-ci peut toujours être exprimée, mais ne peut pas se proposer car elle n’est pas une idée ou une marchandise qu’il serait possible de négocier ou vendre.

Par ailleurs « entendre parler » ne correspond pas forcément à écouter car si nous devions prendre en compte toutes les paroles dites en ce monde nous n’aurions plus le temps de respirer et quel cerveau nous devrions posséder.

Qui vous dit que vous êtes un perroquet si vous entendez une personne parler de son travail avec passion ? Actuellement cette passion dans le monde du travail a beaucoup diminué par l’utilisation même des salariés dans une entreprise et cet état de fait est très regrettable.

Voilà cher Pasteur une petite mise au point que je désirais vous exprimer. Je vous prie de croire à mes salutations très chrétiennes.

L.-P. B., Paray-Vieille-Poste

Rien à voir avec l'Évangile à moins qu’Évangile et Liberté ne devienne une «feuille de choux».

Gabriel O L., Villiers en Arthies

Réponses aux réactions à propos de mon article «la passion et les choux farcis»

Il faut toujours s’attendre à des réactions vives dès lors qu’un article mentionne le nom d’un homme politique, ou même parfois se contente d’employer le mot « politique ». C’est vrai à l’écrit, c’est vrai pour une prédication. Il faut croire que nos Églises sont encore marquées, voire traumatisées, par les années où, il est vrai, la politique tenait lieu de théologie. Je ferai alors deux remarques :

Je mets au défi un lecteur de savoir, une fois lu mon article, ce que je pense de la politique de M. Sarkozy, et si je suis de droite ou de gauche. Cela n’aurait d’ailleurs aucun intérêt : je suis pasteur, éventuellement théologien, et non politologue. Je me suis toujours imposé ce devoir de réserve, et j’ai même combattu ceux qui en sortaient. Il faut connaître les limites de ses compétences.

Être chrétien, protestant et libéral me donne au moins trois raisons de combattre tous les dogmatismes imposés et les cléricalismes à peine voilés qui minent notre société (et non simplement nos Églises). C’est cela et cela seulement que visait mon article.

Je revendique haut et fort notre droit à une parole dans et sur notre monde. Je ne suis pas ermite ni une particule éthérée planant au-dessus de la planète. Il n’y a donc aucune raison que le champ politique soit à ce point tabou qu’aucune parole ne puisse être prononcée à ce sujet. De plus, il nous faut mettre un peu d’humour dans nos écrits et dans nos lectures d’articles : c’est une nécessaire distance qui nous permet de réfléchir. Je suis dans ce monde, j’aime ce monde et je veux le rendre plus juste, avec une dose de sourire en plus. Cette espérance est-elle illégitime ?

Jean-Marie de Bourqueney

Evangile & liberté sur le net

Bravo. À mon tour aujourd'hui de vous féliciter pour le site très clair, intéressant qui dorme bien l'esprit d'Evangile & liberté. J'en profite pour vous féliciter pour le dernier numéro...

Oui, oui, oui, l'économie nous intéresse, et la théologie a quelque chose à dire en critique mais aussi en reconnaissance, car en économie, tout n'est pas mauvais, ce n'est pas le Malin qui conduit l'économie!

Bravo aussi pour l'excellent article « Lolitas en kiosque » de Claudine Castelnau, et pour tout le numéro.

Merci... Félicitations et encouragement de la part de l'Auditoire

Martine Millet, Versailles

Toute l'équipe d'Évangile et liberté profite de cette lettre pour remercier chaleureusement le pasteur Marc Pernot (Nancy) qui a généreusement accepté de réaliser et d'entretenir le site pour lequel nous avons déjà reçu un abondant courrier enthousiaste.