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Numéro 224
Décembre 2008
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À partir de la pensée du théologien protestant Paul Tillich, Élisabeth de Bourqueney nous livre une réflexion sur la fragilité humaine et la fragilité de Dieu. Le Dieu que nous célébrons à Noël est celui qui, au cœur de nos aliénations, nous donne le courage de surmonter l’absurde, l’angoisse, le non-être.

De la fragilité humaine à la fragilité divine

L'homme d’aujourd’hui ne cesse de s’inquiéter de sa fragilité. Rares sont les articles où ne figure pas ce mot. De même, son doute à l’égard de Dieu prend pour nom la critique de la toute-puissance. Tout se passe comme si la deuxième guerre mondiale et les conflits de ce début de siècle avaient dilapidé son rêve de « progrès ». Il recherche de nouvelles approches de l’homme et de Dieu qui prennent en compte ses limites – les siennes et celles de Dieu –, mais laissent en même temps une place à l’espérance. Pour le théologien protestant Paul Tillich (1886-1965), la vie humaine est placée sous le sceau de la fragilité : courage, angoisse, vide, consolation affectent l’homme dans sa rencontre avec lui-même et avec Dieu. La condition humaine est fragile, soumise aux aléas de l’existence, vulnérable en son essence même, et ambiguë. Tillich dresse une cartographie de la fragilité humaine avec des formes différentes : finitude, aliénation, ambiguïté, pathologie. Si l’homme fragile est à l’image de Dieu, Dieu serait-il aussi fragile ?

Mais que désigne ce terme ? La fragilité est tout d’abord synonyme du mot faiblesse, mais pas uniquement. Elle a pour pôle opposé la force, la puissance, la grandeur. Si l’on étudie son histoire, la fragilité a longtemps été associée à la notion de péché. En ce sens elle a été longtemps synonyme de faillibilité. Aujourd’hui, elle est associée à la notion de vulnérabilité, sans pour autant qu’apparaisse la notion de culpabilité. Son usage s’est développé dans plusieurs domaines scientifiques, tels que la sociologie, la médecine ou la physique. En physique, elle est opposée à la résistance des matériaux. En médecine, elle est associée au processus de vieillissement, de dégénérescence. Mais la fragilité peut intégrer une certaine force : c’est une faiblesse qui s’appuie ou se transforme en force. La fragilité, dans un nouveau sens, désigne un processus de recomposition où la force consiste à intégrer sa propre faiblesse... feuille

(l'article complet sera en ligne en mai 2009)

Élisabeth de Bourqueney

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