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Numéro 212
Octobre 2007
( sommaire )

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LIVRE L’existence et le Christ

Paul Tillich est l’un des plus grands théologiens du XXe siècle, et dans son œuvre, la Théologie systématique est un monument. En cinq parties, elle analyse la foi dans toutes ses dimensions et propose un système théologique moderne et très fondamentalement libéral.

Après les deux premières parties de la Théologie systématique, c’est la troisième qui nous est là proposée en traduction sous le nom de l’Existence et le Christ. Il y est traité de la condition humaine vécue dans l’expérience de l’imperfection et dans l’aspiration au salut, puis il est montré de quelle manière le Christ peut intervenir dans cette dynamique en ouvrant une voie nouvelle hors de l’aliénation.

couverture du livreCertes, l’enracinement philosophique de Paul Tillich, s’il donne une rigueur et une profondeur extraordinaires à son œuvre, la rend aussi d’un accès assez difficile à qui n’est pas habitué au langage philosophique. Mais il y a ici une réflexion rigoureuse et encyclopédique absolument passionnante au service d’une pensée moderne qui renouvelle l’approche de la question religieuse. Comme son nom l’indique, nous avons là un « système » à la fois cohérent, rationnel, et plein d’ouvertures spirituelles donnant une structure inégalée à une pensée libérale.

La traduction nouvelle qui nous est proposée a été faite par André Gounelle qui est l’un des plus grands spécialistes de Tillich en France, et sa traduction est un modèle de précision et de respect de l’œuvre originale. feuille

Louis Pernot


Paul Tillich, Théologie systématique, Troisième partie : L’existence et le Christ,
Traduction d’André Gounelle,
Les éditions du Cerf, Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 288 pages.
en librairie


LIVRE Théodore de Bèze, poète et théologiencouverture du livre

Moins connu du grand public que d’autres figures de la Réforme, sa biographie récente publiée en Suisse est bien utile dans le désert éditorial français.

L’homme présente plusieurs facettes : réformateur et organisateur, polémiste doué, pasteur et enseignant, traducteur et bibliste, ambassadeur des Églises réformées de France et poète.

Alain Dufour prend le soin de décrire le jeune Théodore « gentilhomme-poète » et humaniste, pétri de latin et de grec, promis à une gloire littéraire, avant sa pleine adhésion à la Réforme qui le conduit à rejoindre Calvin à Genève en 1548 et à être son successeur en 1564. Ainsi on comprend mieux en quoi Théodore de Bèze a employé tout son talent au service de la théologie. Sa versification des Psaumes à la suite de Clément Marot qui a donné lieu au Psautier huguenot illustre à la fois son attirance pour la poésie et sa transformation en théologien.

L’ouvrage est à la mesure du parcours original et riche de Théodore de Bèze. L’appareil de notes est assez important, les digressions nombreuses, on pourrait le réserver à un public averti. Mais le lecteur curieux y trouvera des éléments biographiques passionnants touchant cette époque fondatrice. feuille

Olivier Guivarch


Alain Dufour, Théodore de Bèze, poète et théologien,
Librairie Droz, Genève, 2006, 272 pages.


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Livre Théologie buissonnièrecouverture du livre

Buissonnière en effet, la théologie que propose cet ouvrage en présentant d’assez courtes et denses analyses de différents termes au fur et à mesure que l’ordre alphabétique les fait apparaître.

Buissonnière également parce qu’elle échappe aux dogmes ou écoles religieuses bien établis et qu’elle apporte l’opinion d’un esprit libre dans son expression et fortement nourri par la Bible. On connaît de lui notamment Les deux visages de Dieu (Albin Michel, 2001) ainsi que La Source intérieure (Le Publieur, 2005). Les recherches en profondeur auxquelles le lecteur est convié sont celles d’un homme indépendant qui scrute et interroge le sens des mots, poussant à des remises en cause à l’aide d’utiles comparaisons entre les langues dans lesquelles nos livres ont été écrits puis traduits : hébreu, grec ou latin. L’auteur met en évidence des distorsions entre les traductions entre Églises orientales et Église latine ; les dogmes de ces Églises ne manquent pas d’en être affectés.

À déguster avec lenteur et à ouvrir chaque fois qu’on s’interroge sur le sens exact des termes que nos religions emploient sans beaucoup de précautions. feuille

Bernard Félix


Bernard Félix, Les fêtes chrétiennes :
du jour des morts à la fête de la Réformation,
Paris, L’Harmattan, 2007.
en librairie


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