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Numéro 197 - Mars 2006
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Livre : Albert Schweitzer - Hélène Bresslau

Dans cette correspondance croisée d’Albert Schweitzer avec Hélène Bresslau, celle qui deviendra sa femme, nous découvrons un Schweitzer tout autre que celui que nous connaissons ou croyons connaître : s’exprime là un jeune homme qui cherche sa voie, qui souffre, qui doute parfois. Pourtant, à vues humaines, il est comblé de dons, il réussit en tout. Au cours de l’année 1903, il est nommé à un poste éminent à l’Université. Mais, écrit-il : « Je veux me délivrer de cette vie bourgeoise qui pourrait tout tuer en moi. Je veux vivre, agir, comme un disciple de Jésus. »

En face de lui, Hélène, issue d’un excellent milieu, apparaît comme un modèle de « jeune fille rangée ». Mais, elle aussi, aspire à échapper au destin tout tracé qui l’attend : se marier, avoir des enfants, s’occuper de bonnes œuvres. Entre ces deux êtres exigeants va s’établir un échange de lettres à la fois raisonné et passionné, échange intellectuel et spirituel basé sur une confiance entière et une indéfectible amitié, amitié qui se transformera peu à peu en amour.

Albert Schweitzer –             Hélène Bresslau, Correspondance 1901-1905Amateur de bons romans, ne vous précipitez pas pour acheter le dernier Gavalda (cité au hasard !), mais courez plutôt vous procurer cette corres-pondance, témoignage émouvant de deux jeu-nes gens qui découvrent un sens à leur vie, et en même temps superbe roman d’amour. feuille

Francine Serre

Albert Schweitzer – Hélène Bresslau, Correspondance 1901-1905, Introduction et notes de Jean-Paul Sorg, Jérôme Do Bentzinger Éditeur (8 rue Roesselmann, 68000 Colmar), 20 €, ISBN 2 84960 048 2. En librairie

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Livre : Un pasteur témoigne de son “sacré métier”

Ayant atteint la soixantaine, mais pas encore à la retraite, Pierre Genton, pasteur à la cathédrale de Lausanne, a décidé de faire le point sur son ministère qui est aussi un « sacré métier » : « Je veux dire combien mes années de pratique pastorale m’ont changé. » Étudiant, il avait participé avec enthousiasme aux échauffourées qui, à Lausanne tout particulièrement, avaient pris le relais de mai 1968, juste avant d’entrer dans un ministère qui, au début, n’allait pas sans lui inspirer quelque méfiance envers lui-même comme envers autrui. Mais au gré d’une « évolution lente, secrète, continue », l’exercice du pastorat l’a conduit à une attitude de « confiance fondamentale », même s’il tient à la dire « fragile ». Le résultat est là : ce pasteur est manifestement aussi bien dans son âme que dans sa peau.

Voulez-vous savoir ce qu’est un pasteur ? C’est ce livre-là qu’il faut lire. On suit Pierre Genton dans les services funèbres, au catéchisme, dans les aléas de la vie paroissiale, face aux interférences de la politique et même dans les stades, car notre auteur est un passionné de football. Tout cela en Suisse, évidemment. Mais sur le fond, la différence avec le contexte français n’importe guère. feuille

Bernard Reymond

Pierre Genton, Pasteur, Ce sacré métier !, Éditions Ouverture, rte de Cugy, En Budron H20, CH-1052 Le Mont-sur-Lausanne. En librairie

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Livre : Les fantômes d’Arundel

Quand un pasteur écrit un roman policier, on se méfie. On craint une leçon de morale ou de théologie maladroi-tement délivrée dans une histoire insipide, comme dans certaines prédications dites « narratives ». Ici, rien de tel. On a un véritable roman avec une très bonne intrigue : dans le jardin d’un presbytère, on trouve une main humaine en décomposition ; d’où vient-elle et comment est-elle arrivée là ? Le récit, habilement mené, tient en haleine jusqu’à une solution inattendue. Les personnages ont une véritable épaisseur humaine (en particulier, le policier et sa « petite amie », le pasteur, sa femme) et ne manquent pas de sel. Leurs conversations et leurs opinions sur des sujets divers, en littérature par exemple, sont intéressantes, intelligentes sans jamais tomber dans la dissertation pédante. Ce livre rend très bien le charme (fait de brouillard extérieur, de confort intérieur, de bon goût, d’humour et de flegme) de l’atmosphère anglaise. Il est remarquablement bien écrit, ce qui est trop rare dans la littérature policière. Lisez-le et offrez le ; il en vaut la peine. feuille

André Gounelle

Philippe Aubert, Les Fantômes d’Arundel (12 €, en vente chez l’auteur, 18 rue Hubner, 68200 Mulhouse) En librairie

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