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Numéro 195 - Janvier 2006
( sommaire )

 

 

En marge de l’article de C. Izard, nous publions quelques extraits du Catéchisme de l’Église Catholique abrégé, Bayard, Cerf, Fleurus-Mame, 2005. Il ne s’agit pour nous ni de condamner ni d’approuver, mais de mettre sous les yeux des lecteurs des textes concernant deux points considérés comme délicats, pour qu’ils se fassent une opinion.

Ce que l’Église catholique enseigne

L’Église

30 : Pourquoi la foi est un acte personnel et en même temps ecclésial ?

La foi est un acte personnel parce qu’elle est la libre réponse de l’homme à Dieu […] Mais elle est en même temps un acte ecclésial […] En effet, c’est l’Église qui croit […] elle engendre et nourrit la foi de chacun. C’est pourquoi l’Église est Mère et Maîtresse.

162 : Où subsiste l’unique Église du Christ ?

Comme société constituée et organisée dans le monde, l’unique Église du Christ subsiste dans l’Église catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et par les évêques en communion1 avec lui […] le Seigneur a confié tous les biens de la nouvelle alliance au seul collège apostolique dont la tête est Pierre.

163 : Comment considérer les chrétiens non catholiques ?

Dans les Églises et communautés ecclésiales2, qui se sont séparées de la pleine communion de l’Église catholique, se rencontrent de nombreux éléments de sanctification et de vérité. Tous ces éléments de bien proviennent du Christ et tendent vers l’unité catholique […]

182 : Quelle est la mission du Pape ?

Le Pape, évêque de Rome et successeur de saint Pierre, est principe perpétuel et visible, et fondement de l’unité de l’Église. Il est vicaire du Christ, la Tête du Collège des évêques et le pasteur de toute l’Église, sur laquelle il a, par institution divine, un pouvoir plénier suprême, immédiat et universel.

183 : Quelle est la charge du Collège des évêques ?

Le Collège des évêques, en communion avec le Pape et jamais sans lui, exerce aussi sur l’Église un pouvoir suprême et plénier.

185 : Quand s’exerce l’infaillibilité du Magistère ?

L’infaillibilité s’exerce quand le Souverain Pontife, en vertu de son autorité de suprême Pasteur de l’Église, ou le Collège des évêques en communion avec le Pape […] déclarent par un acte définitif une doctrine relative à la foi et à la morale […] À cet enseignement, tout fidèle doit adhérer dans l’obéissance de la foi.

La morale sexuelle

488 : Qu’est-ce que la chasteté ?

La chasteté est l’intégration réussie de la sexualité dans la personne. La sexualité devient vraiment humaine quand elle est intégrée de manière juste dans la relation de personne à personne.

492 : Quels sont les principaux péchés contre la chasteté ?

Sont des péchés gravement contraires à la chasteté […] : l’adultère, la masturbation, la fornication, la pornographie, la prostitution, le viol, les actes homosexuels. Ces péchés sont l’expression du vice de la luxure.

494 : Quel est le devoir des autorités civiles en ce qui concerne la chasteté ?

[…] les autorités civiles doivent contribuer à créer un climat favorable à la chasteté, même en empêchant par des lois appropriées la diffusion de certaines des graves offenses à la chasteté précédemment évoquées […].

496 : Quelle signification a l’acte conjugal ?

L’acte conjugal a une double signification : unitive (la donation réciproque des époux), et procréatrice (l’ouverture à la transmission de la vie). Nul ne doit briser le lien indissociable que Dieu a voulu entre les deux significations de l’acte conjugal, en excluant l’une ou l’autre d’entre elles.

498 : Quels sont les moyens de régulation des naissances qui sont immoraux ?

Est intrinsèquement immorale toute action – comme par exemple la stérilisation directe ou la contraception – qui, en prévision de l’acte conjugal ou dans sa réalisation, ou encore dans ses conséquences naturelles, se propose comme but et comme moyen d’empêcher la procréation.

André Gounelle

NOTES

1 On notera qu’il est toujours souligné que les évêques n’ont autorité qu’en communion avec le Pape, alors qu’il n’est jamais mentionné pour le Pape l’obligation d’être en communion avec les évêques.

2 Dans le vocabulaire de Rome, les orthodoxes et les anglicans forment des Églises parce qu’ils ont des évêques qui se situent dans la succession apostolique (ils ont été ordonnés par des évêques considérés comme catholiques). Par contre, les réformés, les baptistes, etc. sont des communautés ecclésiales et non des Églises, parce qu’il n’ont pas un épiscopat censé remonter aux apôtres par une chaîne de transmission. Notons l’expression : « qui se sont séparées » ; elle néglige que certains ont été chassés ou expulsés, contre leur volonté, de la communion romaine

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