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Numéro 186 - Févier 2005
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Billet

 

Que la porte s’ouvre !

Un voisin, plein de bonnes intentions, vient me demander la permission d’assister au culte. Je m’efforce de lui expliquer que le culte protestant est public. La fermeture des portes, qui ne s’entrouvrent que le dimanche matin, laisse à penser que nos services religieux sont confidentiels, même si l’on peut y participer sans avoir reçu un bristol. De passage dans la banlieue parisienne pendant l’été, un père et son fils, après une laborieuse recherche, trouvent le temple où ils sont accueillis par une porte fermée avec une inscription à la craie « fermeture annuelle ». Un plaisantin s’est permis d’ajouter : « Le Bon Dieu est parti en vacances avec l’autorisation du pasteur ! »

Contrairement à ce que disent nos coreligionnaires les plus médisants, dont vous et moi, bien entendu, ne faisons pas partie, l’accueil est généralement satisfaisant dans nos temples à partir du moment où nous en avons trouvé l’accès, qui n’est pas toujours signalé sur les plans, et nous avons compris l’itinéraire, qui constitue parfois un véritable marathon.

Trouver un temple ouvert le dimanche est une chose, participer à un culte en est une autre. Si vous avez des invités, tâchez d’aller là où le prédicateur délivre un message avec un dynamisme comparable au soleil à son lever et non à la lune en son dernier quartier. Vous connaissez l’histoire du protestant qui explique à un ami comment on se tient dans un temple : « Vous restez debout, le visage dans votre chapeau – Ah ! Et qu’est-ce que vous faites ? – Ce que font les autres, je n’en sais rien. Moi je compte jusqu’à 37 avant de m’asseoir. »

Partant de l’étymologie, Jean Calvin, qui n’avait pas toujours tort, pensait que le culte était l’honneur rendu à Dieu. Le pasteur Pierre Ducros, qui a souvent écrit dans Évangile et liberté, pensait que Dieu n’avait pas besoin de notre culte. C’est nous qui en avons besoin. Un chrétien ne peut pas être tout seul : nous sommes chrétiens là où deux ou trois sont réunis.

Nous voici maintenant à la sortie du culte, heureux d’échanger des nouvelles. N’est-ce pas une autre forme de communion ? Nous avons l’assurance que la parole de Dieu ne revient pas à lui sans effet. Le monde est-il en train de se transformer pour autant ? Non, mais il vient de se passer quelque chose. « La promesse, nous dit l’apôtre Pierre, est pour vous, pour vos enfants. » Il vient de se passer quelque chose et non pas seulement pour les proches du protestantisme, mais également « pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nom-bre que Dieu les appellera » (Ac 2,39). feuille

Philippe Vassaux

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