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Mille raisons de vivre

Par la grâce que tu me fais

D’un silence sans solitude

Tu me donnes le droit d’implorer,

De réclamer

Pour mes frères prisonniers

d’une solitude sans silence.

-*-

Ne nous condamne pas

à être seuls

tout en étant ensemble.

Permets-nous d’être ensemble

tout en étant seuls.

-*-

J’aime toujours plus les fleurs,

elles me parlent de l’éphémère de la vie

et me mettent face à face

avec l’éternité.

-*-

Ne te laisse pas tirailler

entre hier

et demain

vis toujours et seulement

l’aujourd’hui de Dieu.

Pour la Toussaint

La mort et les invisibles

Un amour m’attend…

Ce qui se passera de l’autre côté,

quand tout pour moi

aura basculé dans l’éternité,

je ne le sais pas :

je crois, je crois seulement

qu’un amour m’attend

Je sais pourtant qu’alors il me faudra faire,

pauvre et sans poids,

le bilan de moi.

Mais ne pensez pas que je désespère :

je crois, je crois tellement

qu’un amour m’attend.

Ne me parlez pas des gloires et louanges

des bienheureux,

et ne me dites rien non plus des anges…

tout ce que je peux

c’est croire, croire obstinément

qu’un amour m’attend.

Maintenant, mon heure est si proche

et que dire ?

Oh ! mais sourire…

ce que j’ai cru, je le croirai plus fort

au pas de la mort,

c’est vers un amour

que je marche en m’en allant,

c’est dans un amour

que je descends doucement.

Si je meurs, ne pleurez pas :

c’est un amour qui me prend.

Si j’ai peur - et pourquoi pas ?

Rappelez-moi simplement

qu’un amour, un amour m’attend.

Il va m’ouvrir tout entière

à sa Joie, à sa Lumière.

Sœur Marie du Saint Esprit

Dans Exode 33

Dieu ombre de sa paume sa Trace au creux du rocher, protégeant sa vérité de l’invisibilité où, de dos seulement, il se laisse voir. Ainsi la vérité des choses est maintenue sur le fond de l’Ouvert. Elle restitue ainsi les relations humaines à leur bien, à leur justesse malgré leur précarité. Lao-Tseu, six siècles avant J.C., exprimait déjà cette idée dans ce triple aphorisme :

Trente rayons convergent vers le moyeu,

mais le vide entre eux fait avancer le char.

D’une motte de glaise on façonne la jarre,

mais c’est le vide en elle qui en donne l’usage.

Murs, portes et fenêtres forment la maison,

mais le vide de la chambre permet d’y habiter.

Voici l’explication :

La matière est utile,

l’immatériel donne l’usage véritable.

Marc Faesler

 

La graine se pourrait contempler et se dire : Combien je suis belle et puissante et vigoureuse. Je suis cèdre. Mieux encore je suis cèdre dans son essence.

Mais je vois, moi, qu’elle n’est rien encore.Elle est véhicule, voie, passage. Elle est opérateur.

Qu’elle fasse son opération ! Qu’elle conduise lentement la terre vers l’arbre. Qu’elle installe le cèdre pour la gloire de Dieu

Alors je la jugerai sur ses branchages.

Saint Exupéry

 

L’avenir est cette barque d’aujourd’hui qui demain sera portée par d’autres eaux plus profondes.

Louis Evely

 

Vous voudriez connaître le secret de la mort.

Mais comment le trouverez-vous sinon en le cherchant dans le cœur de la vie ?

La chouette dont les yeux faits pour la nuit sont aveugles au jour ne peut dévoiler le mystère de la lumière.

Si vous voulez vraiment contempler l’esprit de la mort, , ouvrez amplement votre cœur au corps de la vie.

Car la vie et la mort sont un, de même que le fleuve et l’océan sont un.

Dans la profondeur de vos espoirs et de vos désirs repose votre silencieuse connaissance de l’au-delà ;

Et tels des grains rêvant sous la neige, votre cœur rêve au printemps.

Fiez-vous aux rêves, car en eux est cachée la porte de l’éternité.

Car qu’est-ce que mourir sinon se tenir nu dans le vent et se fondre dans le soleil ?

Et qu’est-ce que cesser de respirer, sinon libérer le souffle de ses marées inquiètes, pour qu’il puisse s’élever et se dilater et rechercher Dieu sans entraves ?

Khalil Gibran “Le prophète”

 

Le même fleuve de vie, qui court à travers mes veines nuit et jour, court à travers le monde et danse en pulsations rythmées.

C’est cette même vie qui pousse à travers la poudre de la terre sa joie en innombrables brins d’herbe, et éclate en fougueuses vagues de feuilles et de fruits.

C’est cette même vie que balancent flux et reflux dans l’océan-berceau de la naissance à la mort.

Je sens mes membres glorifiés au toucher de cette vie universelle. Et je m’enorgueillis car le grand battement de la vie des âges, c’est dans mon sang qu’il bat en ce moment.

Rabindranath Tagore (L’offrande Lyrique)

 

La mort n’est pas l’ultime vérité.

Elle nous parait noire, de même que le ciel nous parait bleu.

Mais elle ne noircit pas plus l’existence que l’azur céleste ne tache les ailes de l’oiseau.

Rabindranath Tagore (Offrande Lyrique)

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