Comme Dominique Avon le souligne dans le dossier de ce mois, l’émergence de la liberté de conscience est un processus long et complexe. Dans cette histoire, la figure du philosophe huguenot Pierre Bayle (1647-1706) joue un rôle qui n’est ...
Lire la suite...Liberté de conscience et religions
Enseignant-chercheur à l’École pratique des hautes études, Dominique Avon est l’auteur d’une remarquable somme, à la fois historique, philosophique et anthropologique, sur la liberté de conscience, dont la particularité consiste à en étudier le développement sous toutes les latitudes du monde. Dans un temps troublé qui voit bon nombre de libertés contestées, il nous a paru utile de nous tourner vers lui pour qu’il nous exprime son point de vue sur cette notion et ce droit, depuis longtemps portés par le protestantisme libéral – mais pas seulement. L’extrait de la préface à son livre dont nous reproduisons ici un extrait en témoigne avec vigueur par les mots du juriste tunisien Yadh Ben Achour.
Lire la suite...« Unissons-nous pour la liberté de conscience, contre le meurtre de l’esprit ! »
Nous publions ici un large extrait de la préface au livre de Dominique Avon, rédigée par le juriste tunisien Yadh Ben Achour. Né en 1945, professeur de droit spécialisé dans le droit public et le droit islamique, il est aussi, à partir de 1992, l’un des principaux opposants au régime de Ben Ali. Après la révolution de 2011, il est chargé de présider aux débats de la commission qui met en place la transition démocratique en Tunisie. Défenseur d’une convergence entre islam et droits de l’homme, il se veut, comme Mohammed Arkoun, un farouche défenseur d’une lecture libérale du Coran et de la tradition musulmane, compatible avec les droits de l’homme. ( Les intertitres sont de la rédaction.)
Lire la suite...Individu et communauté
Le protestantisme a beaucoup souligné l’importance de la personne individuelle. C’est à elle que Dieu s’adresse et c’est elle qui lui répond. La rencontre avec Dieu se fait à son niveau et non à celui du collectif, du global ...
Lire la suite...L’individu doit-il s’effacer devant la communauté ?
L’individu doit-il s’effacer devant la communauté ? », ce titre m’a été proposé par la rédaction et, disons-le d’emblée, j’y répondrai par la négative. Non, l’individu n’a pas à s’effacer devant la communauté – ni à s’y fondre –, pas ...
Lire la suite...Qu’est-ce que la vérité ?
Dans l’Antiquité, les scientifiques étaient des philosophes : on ne faisait pas vraiment la distinction entre ces deux domaines. L’arithmétique et la géométrie fonctionnaient bien et les hypothèses proposées sans réelle démonstration pour expliquer le monde (l’atome, le géocentrisme, ...
Lire la suite...Physique et théologie face au paradoxe
En chrétienté, la réception des sciences fut très variée : du refus et de la méfiance à l’admiration, voire à la fascination. Quoi qu’il en soit, nous devons reconnaître que la physique et les sciences en général n’ont pas cessé ...
Lire la suite...Un homme aux multiples facettes
Je tiens à dire ici que jouer de l’orgue a été une réalité de toute la vie d’Albert Schweitzer. Philosophe, théologien, historien et exégète, médecin et créateur, voire constructeur d’un hôpital dans la forêt vierge à Lambaréné (Gabon), Schweitzer ...
Lire la suite...Albert Schweitzer : foi, raison et compassion
Le 10 juillet 1905, à Paris, un jeune homme envoie à Alfred Boegner, le directeur de la Société des Missions de Paris, une lettre qui va changer le cours de sa vie. À trente ans, il est un prédicateur ...
Lire la suite...Le « respect de la vie » extraits du sermon du 24 novembre 1918
On connaît Schweitzer théologien, philosophe et spécialiste de Bach, mais on ignore souvent qu’il fut un grand prédicateur et que prêcher était pour lui un besoin vital. Parmi les centaines de sermons qu’il a laissés, rédigés in extenso et prononcés en allemand lorsqu’il prêchait en Europe, seule une infime partie a été traduite en français. Le sermon qu’il a prononcé le 24 novembre 1918 à l’occasion du souvenir des défunts, quelques jours après l’entrée des troupes françaises dans Strasbourg, est la première prédication dans laquelle apparaît l’idée du « respect de la vie (Ehrfurcht vor dem Leben) ». Schweitzer en développera les différentes implications dès 1919 dans une série de seize prédications éthiques, mais cette première prédication est remarquable : elle prend le contre-pied des prédications nationalistes, revanchardes et associant Dieu à la guerre qui étaient prononcées à l’automne 1918 en France comme en Allemagne.
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