C’est un projet spirituel et une aventure profondément humaine ; une utopie, qui se décline depuis 50 ans à travers un service missionnaire – le Défap – et une Communauté d’Églises au sein de laquelle il agit et crée du lien – la Cevaa. En cette année 2021, le Défap célèbre, comme la Cevaa, son cinquantenaire, et vous êtes tous invités. Vous tous, « du bout du banc au bout du monde », car « le monde est chez toi »… selon ces slogans que le Défap a distillés au fil des années et des forums qui scandent ses activités tous les quatre ans.
Pourquoi célébrer
En ces temps de repli généralisé, où les valeurs mêmes qui sont le plus destinées à porter le vivre ensemble se transforment en slogans clivants, il pourrait être bon de décliner le Défap en ces trois mots : Liberté, Égalité, Fraternité. Trois mots pour dire que les rêves et les espoirs des êtres humains sont tous faits de la même essence ; et pour dire aussi que cette substance des rêves et des espoirs, nous, croyants, la faisons remonter à une volonté supérieure, créatrice, bonne, un Dieu qui nous a voulus libres et profondément vivants, destinés à le célébrer ; un Dieu venu dans une chair semblable à la nôtre nous visiter dans nos défis et nos misères, qui nous comprend et nous sauve. La Liberté, c’est celle dont ce Dieu qui nous aime nous a dotés, et qui est inaliénable. L’Égalité, c’est celle de tous les hommes sous Son regard. La Fraternité, c’est celle qui nous unit dans une même foi dépassant toutes les différences qui, à vue humaine, pourraient faire de nous des étrangers, voire des adversaires.
Célébrer n’est pas seulement utile, c’est un appel au fondement même de la vie qui est, qui doit être une célébration. C’est un appel au partage, qui invite à la transcendance, à travers les choses les plus quotidiennes et les plus concrètes – de la même manière que Jésus, lors de son dernier repas, choisit de partager du pain et du vin avec ses disciples. Célébrer les 50 ans du Défap, ce n’est pas commémorer la création d’une institution muséifiée ; c’est un rappel de la vie qui, depuis 50 ans, s’écoule et se mélange à travers tout ce qui fait le Service protestant de mission. Un projet spirituel, certes, mais profondément incarné. Une aventure humaine, avec ses richesses, ses tâtonnements, ses aboutissements et ses échecs ; avec ses lumières, ses ombres et ses drames.
Les célébrations prévues
Si vous passez du côté du 102 boulevard Arago à Paris, vous pourrez voir des fanions : la fête se prépare. Vous y êtes tous invités. Vous tous, anciens boursiers ou envoyés ; mais vous tous aussi qui ne le connaissez peut-être pas vraiment. Par ces temps de Covid, le Défap a dû lui aussi s’adapter, mais sans renoncer à marquer l’événement. Il y a tout d’abord, sur le plan local, les invitations à fêter localement ces 50 ans dans les paroisses, en faisant notamment appel aux témoignages des anciens envoyés. Il y a aussi, au Défap lui-même, une célébration organisée tout au long de l’année selon quatre axes, largement centrés pour l’heure sur internet, mais qui culmineront en septembre lorsque le 102 boulevard Arago pourra plus largement ouvrir ses portes. Une série de rendez-vous est présentée sur le site du Défap à travers un dossier sur les verbes de la mission : « Dis-moi la mission, en 10 mois ». Chaque mois, depuis début février et tout au long de l’année, un nouveau verbe (« Envoyer », « Accueillir », « Rencontrer », « Traduire », « Écouter », « Enseigner »…) est décliné en quatre modules, un par semaine : des pistes de réflexion personnelle (module « Réflexion »), des lettres ou extraits de journaux de bord évoquant les expériences d’envoyés ou de boursiers (module « Témoignage »), une proposition d’animation destinée aux paroisses (« Animation ») et une proposition de liturgie ainsi que des pistes de prédication (« Célébration »).
On trouve aussi sur le site et les réseaux sociaux des tranches de vie sous différentes formes : 50 témoignages (articles, dessins, chansons, podcasts…) sont ainsi diffusés entre Pâques et Pentecôte. Un appel à témoins est organisé par le Défap, pour stimuler une dynamique locale, en faisant appel à tous ceux qui, partout en France, ont fait l’expérience de l’échange et du partage à travers le Défap. Il s’agit de permettre des rencontres entre anciens envoyés et paroisses. Une semaine de célébrations est prévue en septembre, avec des journées portes ouvertes qui combineront deux rencontres et conférences, une exposition sur l’histoire du Défap (elle sera aussi consultable en ligne), un escape game (en version jeu de société, qui sera à la fois jouable sur place et disponible en téléchargement) ; vous pourrez visiter en outre une salle où seront diffusés en continu les 50 témoignages qui auront été présentés sur le site de Pâques à Pentecôte. Avec, en guise de point d’orgue, pour ceux qui ont eu la chance de vivre « l’expérience Défap », et ceux qui voudraient mieux la découvrir, une journée rencontres-retrouvailles organisée le week-end. Venez, car tout est prêt !
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