Quelle différence cela fera-t-il ? Pour un Juif orthodoxe la réponse à ces questions est, d’une certaine façon, plus facile que pour les autres Juifs. Pour lui ou elle, la réponse à cette question (« Pourquoi faire ces choses ? ») est simple. Un peu comme dans le jeu enfantin Jacques a dit : il faut le faire parce que c’est une mitsva ! Après tout, si l’on croit en un Dieu qui commande et qui nous a demandé de faire quelque chose ou de vivre d’une certaine manière, pourquoi ne devrions-nous pas obéir à Ses commandements éternels ?
La question est plus compliquée pour nous, Juifs libéraux. Pour moi, envisager la mitsva comme étant un commandement ne fonctionne plus aussi bien. Dire aux Juifs d’aujourd’hui que la raison pour laquelle ils doivent observer les commandements est parce que Dieu l’a dit n’est pas suffisant. Et utiliser certaines formes de menaces ne fonctionne pas. Il nous faut une nouvelle façon de comprendre la mitsva, une façon qui mobilise l’individu et qui le met au défi de voir la mitsva comme quelque chose de personnel, quelque chose qui apporte un sens à sa vie, quelque chose qui lui donne le sentiment d’un devoir. Une mitsva devrait être un boulevard qui mène vers une spiritualité plus profonde, un meilleur caractère, et une façon de trouver Dieu dans le monde. C’est une façon de nous définir nous-même. J’aimerais suggérer que l’une des façons de le faire pourrait être de considérer la mitsva comme une « occasion sacrée ». Y renoncer, c’est manquer l’occasion de trouver la beauté et la sainteté dans la vie, de créer du sens, de trouver de l’émerveillement et de la joie dans les expériences de la vie quotidienne. Personnellement, j’aime l’idée d’envisager la vie comme un éventail de possibilités et le fait que nous soyons ou non conscients de ces moments constitue la responsabilité même de la mitsva !
Pour faire un don, suivez ce lien