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Les États-Unis et la religion

 

287_Mars2015_Web-3La multiplicité des Églises protestantes aux États- Unis est impressionnante. Ce sont les baptistes, les méthodistes, les luthériens, presbytériens, pentecôtistes, épiscopaliens, congrégationalistes, mennonites, darbystes, adventistes, quakers, moraves, amish… et cette liste n’est pas exhaustive ! Les « Pères pèlerins », ces puritains anglais du Mayflower qui ont débarqué en 1620 au Cap Cod dans le Massachusetts, fuyant les persécutions de Jacques Ier et à la recherche d’un lieu pour pratiquer librement leur religion, sont souvent considérés comme les pères fondateurs des futurs États-Unis d’Amérique. Ces protestants ont marqué de manière décisive la société américaine.

Parmi les sociétés occidentales, la société américaine fait figure d’exception. C’est sans doute celle où la religion occupe la place la plus importante. Malgré la séparation des Églises et de l’État, garantie par le premier amendement de la Constitution américaine, ratifié en décembre 1791, il existe une « religion civile américaine » qui rassemble les citoyens par-delà leurs étiquettes confessionnelles. Les origines protestantes sont rappelées par la fête de Thanksgiving, la foi et la prière sont mises en avant dans le National Day of Prayer (Jour national de prière), le Président prête serment sur la Bible, la phrase « God bless America » (Dieu bénisse l’Amérique) conclut de nombreux discours politiques et la devise « In God We Trust » (Nous croyons en Dieu) est imprimée sur les billets de banque…

Dans ce pays, à la fois fascinant et déroutant pour des Européens, sont nés de grands théologiens comme ceux de la théologie du Process : David R. Griffin, John B. Cobb, ou encore John S. Spong dont Évangile et liberté a publié plusieurs textes. Il y en a bien d’autres et en particulier, au XIXe siècle, Ralph Waldo Emerson (1803-1882).

Raphaël Picon, que nos lecteurs connaissent bien, vient de faire paraître « Emerson : Le sublime ordinaire » (éd. CNRS). Fidèle à un auteur qui ne sépare pas la vie de la pensée, Raphaël Picon trace un itinéraire de lecture, tressant un jeu de résonances et de dissonances insoupçonnées entre biographie et œuvre, et entre les écrits eux-mêmes. Emerson a donné à l’Amérique du Nord son indépendance culturelle. Il s’insurgea contre les autorités religieuses et civiles, les dogmatismes de toutes sortes et les savoirs préconstruits : à chacun de faire entendre sa voix. C’est une véritable révolution religieuse et culturelle qu’ont suscitée la pensée d’Emerson et le transcendantalisme ; ce livre permet d’en prendre la mesure. Il montre aussi combien les multiples visages d’Emerson : pasteur, naturaliste, conférencier, essayiste, poète, activiste, ne font qu’un.

Philippe Aubert, pasteur, nous fait découvrir, dans le texte qui suit, le transcendantalisme dont Emerson fut l’initiateur ; les grandes idées de ce mouvement novateur du XIXe siècle, résonnent avec des questions bien actuelles, comme la lutte contre le matérialisme ambiant.

A lire le cahier de Philippe Aubert: « Puritains et transcendantalistes Héritage et critique »

 

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À propos Marie-Noële Duchêne

est enseignant-chercheur retraitée en Physique (université Paris-Sud Orsay). Depuis 2004, elle s’occupe du secrétariat de rédaction d’Évangile et liberté.

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