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Le Prix «Évangile et Liberté» décerné à un chercheur de Dieu

  Quelle aventure ! C’est en 2006 que le Conseil d’administration eut l’idée de ce prix. Elle a cheminé dans les têtes et un premier projet de règlement du concours a été adopté par le Conseil en 2007. Puis le thème a été défini pour le premier exercice : « Dieu, une invention ? », et la publicité dans les journaux organisée à partir du début de l’année 2009. Les manuscrits devaient être envoyés à Maître Bernard Marion, huissier de justice, avant le 31 décembre 2010.

  Les membres du jury ont été désignés par le Conseil : Le père Claude Geffré, o.p., le rabbin Philippe Haddad, les professeurs Raphaël Picon et Thomas Römer, le pasteur Vincent Schmid (de la cathédrale de Genève) et Henri Persoz. Puis ce fut l’attente… et la surprise : 38 manuscrits reçus. Évangile et Liberté remercie sincèrement tous ces auteurs qui ont fait de gros efforts pour présenter un travail original et souvent de grande valeur. Leur nombre élevé témoigne de l’intérêt porté dans le christianisme francophone pour les idées libérales et pour notre mouvement. Mais il amenuise les chances de chacun de remporter le prix !

  Quel travail pour lire tout cela ! Heureusement certains manuscrits ne faisaient que quelques pages, mais le plus long en avait 285 ! D’autres étaient hélas hors sujet. Un dizaine de travaux témoignaient d’une grande érudition biblique et théologique, mais réservée plutôt à des spécialistes.

  Les membres du jury ont travaillé dans l’anonymat le plus total, chaque auteur n’étant, pour le jury, qu’un numéro. De la sorte, la réputation de l’un ou de l’autre, ou simplement un lien de connaissance, ne risquait pas d’influencer les appréciations. Un ouvrage s’est nettement détaché puisque quatre membres du jury sur six l’ont placé en tête de leur choix. Il s’agissait du numéro 37.

Bernard Marion nous a dévoilé son véritable visage. Il s’agissait de :

  Jacques Juillard, pasteur à Vincennes,

  d’ailleurs bien connu de nos lecteurs puisqu’il écrit régulièrement dans notre journal. Voici le titre de son travail :

  Dieu, une invention ? Ou les divagations d’un creuseur solitaire.

  Partant de la fameuse parabole du trésor caché, (Mt 13,44), l’auteur joue à cache-cache avec Dieu, se demande s’il cherche Dieu ou si c’est Dieu qui le cherche, et finalement qui invente qui. Il discourt longuement sur ce que peut représenter le champ de la parabole, les instruments pour creuser, le creuseur luimême, et enfin le trésor. Dieu pourrait aussi bien être dans l’un ou dans l’autre, et l’homme aussi. Chassécroisé permanent entre l’inventeur et l’inventé. Dieu inventerait un homme qui invente Dieu ? Finalement, Dieu serait aussi dans cette force qui pousse à creuser, « cette force d’invention qui traverse l’histoire et ouvre toujours des chemins nouveaux ».

  Tout en cheminant agréablement, et avec un certain humour, l’auteur règle ses comptes avec la théologie traditionnelle ; il explique comment il est attendu par Dieu et comment la force d’amour divine le transperce. Lecture très agréable, car l’auteur est un poète : on ne s’ennuie pas et on comprend tout !

Le texte de Jacques Juillard paraîtra avant Noël aux

éditions Van Dieren.

Voir le bulletin de souscription à télécharger sur le site dans l’agenda.

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À propos Henri Persoz

est un ingénieur à la retraite. À la fin de sa carrière il a refait des études complètes de théologie, ce qui lui permet de défendre, encore mieux qu’avant, une compréhension très libérale du christianisme.

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