Dominique Gounelle avait lancé un appel (« Et vous, quel texte vous parle ? ») dans le n° 241 (août-septembre) d’Évangile et liberté. Beaucoup de nos lecteurs ne connaissant pas l’UniLib, il nous semble important de leur apporter une information sur cette organisation.
Faire de la théologie est une activité d’équilibrisme entre foi et science, université et paroisse, corps et âme et surtout entre personnes différentes. Il fallait donc trouver un endroit où réunir tous les ingrédients nécessaires à un mélange tonifiant.
Il y a dix ans, trois professeurs de théologie approchant de la retraite, Laurent Gagnebin, André Gounelle et Bernard Reymond, se sont demandé ce qui avait fait d’eux des théologiens. Ils se sont alors souvenus de leurs nombreuses rencontres et leurs discussions infinies. Et ils ont souhaité offrir cette occasion de rencontre et de discussion à de jeunes étudiants et pasteurs. Ils ont alors réuni pour un colloque de deux jours une brochette de doctorants et de jeunes docteurs français, suisses et belges à Lyon en septembre. À la fin du colloque, ils ont passé la main aux jeunes présents en souhaitant que les rencontres continuent, mais qu’elles soient organisées par les participants eux-mêmes.
Dix ans et dix rencontres plus tard, beaucoup de choses ont changé. Si les sessions durent toujours deux jours, du dimanche soir au mardi, elles ont lieu à Dole dans le Jura et au mois de janvier et elles se sont trouvé un nom, l’UniLib. Elles réunissent non seulement des doctorants et des docteurs, mais aussi des pasteurs et des laïcs venant de France et de Suisse. Et la notion de jeunesse s’est assouplie à celle de personnes en activité. L’essentiel, la notion de se rencontrer pour débattre de théologie, est resté et s’est même enrichi puisque participent aussi des philosophes, une journaliste, un musicien d’Église et même depuis deux ans… un clown !
Il n’est pas toujours facile de dire à la fin d’une session ce qu’elle a apporté concrètement, ni du coup de défendre sa place dans des plannings chargés. C’est que ce lieu est plus un lieu d’expérimentation et de mise en route qu’une présentation de conclusions. Néanmoins, les rencontres prévues et imprévues et les discussions nourrissent chacun et ont souvent été des points de départ de nouveaux projets. Les contacts noués sont fructueux. Cette année par exemple, ils vont déboucher au moins sur un dossier consacré à l’argent dans Évangile et liberté et sur une animation du clown dans une paroisse. Et peut-être qu’un jour paraîtra un livre…
Les organisateurs veillent à ce que ces rencontres restent conviviales et simples, ouvertes à la rencontre et au dialogue. Elles sont surtout vivantes et à l’image des participants, et veulent garder un lien avec la réalité toute simple ; la dernière session s’est terminée avec la question : que peut-on répondre à son neveu de huit ans qui, le jour d’un baptême, demande à quoi cela sert de croire ?
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