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Introduction : Cinéma





  



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Nous désirons que le cinéma nous ouvre une porte sur le monde de l’inexplicable. » déclarait le cinéaste danois Carl Dreyer. C’est aussi un des objectifs de la Bible !

   Par la force émotionnelle des images, le cinéma a, depuis un siècle, exercé son emprise sur la vie individuelle et sociale de nos contemporains ; les films alimentent la réflexion de tous, quel que soit l’âge, le milieu social, culturel, et les protestants ne peuvent s’en désintéresser. Le cinéma est un reflet de la société.

   Évangile et liberté a déjà publié, entre autres, en juin 2006 un cahier sur le cinéma et les mythes, un autre en mars 2001 sur le couple Jésus/cinéma, et Pierre Nambot écrit régulièrement des critiques de films sur notre site Internet et dans nos colonnes : autant de preuves de l’intérêt que nous portons au septième art. Bien d’autres protestants s’intéressent au sujet, comme l’association Pro-Fil (www. pro-fil-online.fr).

   De nombreux films sont devenus des outils de catéchèse dans les paroisses protestantes, comme, par exemple, Jesus Christ superstar de Norman Jewison, ou Jésus de Serge Moati.

   Le protestantisme, toujours prêt à se réformer, doit intégrer aujourd’hui l’importance du cinéma. L’être humain n’est pas seulement intellectuel, il est aussi affectif. Tant d’informations et d’émotions passent par l’image animée, au cinéma, à la télévision, et maintenant sur Internet et sur les téléphones portables, exerçant une fascination troublante !

   Cependant, malgré la tendance naturelle qui incline à penser que le cinéma reproduit la réalité, il est un art, capable de faire rêver mais aussi d’abuser.

   Le cinéma fait partie des arts supportés par le temps (dont la durée est déterminée par le créateur), comme la danse ou la musique, par opposition aux arts « immobiles » (peinture, sculpture…), pour lesquels c’est l’observateur qui choisit son temps d’interaction avec l’oeuvre. Cette particularité, associée aux possibilités techniques, lui donne la capacité de tromper les spectateurs lorsque l’écoulement du temps est déformé, voire inversé.

   Dans le cahier de ce mois, Bernard Reymond met en garde contre une lecture trop « primaire » des images que nous propose le cinéma, et souligne la nécessité d’un regard critique. Il introduit un intéressant parallèle entre le cinéma et les textes bibliques qui ne reproduisent pas la réalité mais la recomposent. Et s’il trouve une parenté entre protestantisme et cinéma, celle-ci est sujette à caution.

   Bernard Reymond est professeur honoraire de théologie pratique à l’Université de Lausanne. Spécialiste des relations entre culture et foi chrétienne, il a publié de nombreux ouvrages sur les relations que le protestantisme (ou la théologie) entretient avec l’architecture, les images, la musique et le théâtre.

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À propos Marie-Noële Duchêne

est enseignant-chercheur retraitée en Physique (université Paris-Sud Orsay). Depuis 2004, elle s’occupe du secrétariat de rédaction d’Évangile et liberté.

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