En 1838, le penseur Ralph Waldo Emerson (1803- 1882) s’adresse aux étudiants en théologie d’Harvard. Il dresse un violent réquisitoire contre un christianisme pétrifié dans ses traditions, ses dogmes et ses rites. Emerson lui oppose un hymne à la nature, à la confiance en soi. Il défend la conviction que Dieu est en chacun et que l’âme humaine est par celle de Dieu et de l’univers. Ce texte qui fit scandale pour les uns et merveille pour les autres est l’un des plus connus d’Emerson. Il a marqué durablement l’Amérique et peut aujourd’hui être lu comme l’une des plus belles expressions que l’on puisse donner au protestantisme libéral.
Ce texte est traduit pour la première fois en français. Il est présenté en 70 pages par Raphaël Picon qui nous introduit ainsi à la vie et à la pensée d’Emerson, figure fondatrice de la culture américaine. On lira aussi avec intérêt, dans ce même recueil, un autre texte d’Emerson, traduit lui aussi pour la première fois, « Le dernier repas ». Emerson explique à ses paroissiens pourquoi on se méprend lorsqu’on fait de la cène un rite religieux et sacré, alors qu’il s’agit d’abord d’un simple repas entre amis, d’une belle fête de la fraternité…
Ralph Waldo Emerson, Discours aux étudiants en théologie de Harvard. Éditions Cécile Defaut, Nantes, coll. : « La chose à penser ». Texte traduit, préfacé, établi et annoté par Raphaël Picon.
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