Aya Cissoko et Marie Desplechin font le récit percutant et déchirant de la vie d’Aya : les joies délicieuses de cette fille de parents maliens qui dévale, insouciante, les jardins de Ménilmontant, l’enfance brisée par la mort du père et de la petite soeur dans un incendie, le quotidien âpre et instable de la cité, et le temps de la reconstruction. Aya deviendra championne du monde de boxe anglaise. Danbé, « la dignité » en malinké, est une exigence, un idéal, c’est l’histoire d’Aya, aujourd’hui étudiante à Science Po à Paris, celle de sa mère, de sa famille. Le récit à l’écriture épurée entoure la vie d’Aya d’une certaine douceur, la sobriété du style contribue, lui aussi, à donner à ce récit de vie sa part de dignité. L’émotion n’en est que plus forte. On y apprend aussi beaucoup sur l’immigration, sur la réalité effroyable du racisme, sur le courage d’être et de combattre pour se sentir encore vivant et s’en sortir, comme sur un ring de boxe.
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