Au début de nos cultes je suis agacé par la « confession des péchés ».
Certes, je trouve très bien que l’on nous fasse incliner la tête. Tous, jeunes et vieux, riches et pauvres, nous nous présentons comme de simples hommes qui ne se permettent pas de plastronner de manière prétentieuse en présence de Dieu, au plus profond de nous-mêmes.
Mais souvent le pasteur exagère. Alors que j’arrive tout content de ce moment de paix avec Dieu, il me cueille à froid :
Seigneur, ta joie éclate dans la création, et nous ne la voyons pas.
Tu nous aimes et nous ne voulons pas le savoir.
Alors que si je suis venu, c’est justement à cause de sa joie dans la création, à cause de cet amour qui fait ma vie. Pourquoi cherche-t-il à nous enfoncer ?
Un catéchumène disait : « Il est complètement névrosé ! »
Il est vrai en tout cas qu’il a l’air de penser qu’on est resté au point zéro, depuis si longtemps qu’on vient au culte !
Nous avons oublié notre dépendance de ta bonté.
Nous avons oublié de partager…
Bigre ! Pourquoi dit-il cela ? Le catéchumène disait : « C’est même pas vrai ! ».
Et quelle idée il donne de Dieu ! Un Dieu mécontent de tout, toujours fâché. Un Dieu qui passe son temps à regarder ce qui ne va pas (alors que nous savons bien qu’il vaut mieux voir ce qui va bien !).
Jésus n’était pas ainsi. On devait, au contraire, se sentir heureux avec lui, dans la joie de la création d’un monde meilleur et fraternel, pas accusateur comme celui des Pharisiens qui surveillaient tous les défauts !
Et je me dis que pendant le repas de joie, si l’enfant prodigue avait encore répété à son père « j’ai péché contre le ciel et contre toi », le père lui aurait répondu :
« Arrête et mange ton veau. N’est-il pas bon ? ».
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