Le chapelet, cet objet-culte, est bien connu, du moins le croit-on. Son usage est répandu parmi les fidèles catholiques romains ou de rite oriental, dans les diverses Églises orthodoxes. Chacun sait qu’il est absent du monde protestant : réaction radicale de la Réforme contre tout ce qui pouvait rappeler, de près ou de loin, les usages recommandés par Rome ; excès du culte marial (Rosaire), acquisition de mérites pour les vivants et les morts. Cependant, il faut savoir que le chapelet a un usage quasi universel : Islam, Indes, Japon, Hindouisme, Bouddhisme, Tibet… Ce n’est point le lieu d’exposer dans cette note les aspects, les différentes techniques recommandées, la symbolique qui caractérisent cet usage. Pourtant, il est clair qu’à la suite d’une certaine pratique, le chapelet peut exercer un effet bénéfique de l’ordre psychosomatique. Le fait même d’occuper les doigts à parcourir le cercle des grains, en silence ou en prononçant un mot significatif d’une ou deux syllabes, avec ou sans contrôle respiratoire, facilite l’attention, freine l’envahissement par des pensées étrangères qui troublent la méditation voire la prière, tout simplement. Par ailleurs, l’expérience montre que le chapelet peut, chez certaines personnes, faciliter l’endormissement après une journée plus ou moins saturée de stress. De même que l’on peut constater que certains malades qui n’ont plus que quelques jours, quelques heures à vivre, leurs doigts serrés sur leur chapelet, compagnon d’une vie, trouvent la Paix en Christ. Rappelons-nous le « Cantique des Cantiques » (5,2) : « Moi dormant, mon coeur veille. »
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