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Cercle de Montpellier

 

Rencontre du 1er février 2014

Les débats ont été nourris et des opinions assez différentes les unes des autres se sont parfois exprimées.

I) RELIQUAT DE LA RÉUNION PRÉCÉDENTE dont le thème était : « Jésus est-il Dieu ? ».

André Gounelle répond à la question : « Jésus a-t-il été sans péché ? ». Dans le Nouveau Testament quatre citations l’affirment. Au 11e siècle St Anselme a donné beaucoup d’importance à ces citations en les employant pour fonder le dogme selon lequel Jésus est mort pour que Dieu puisse accepter de pardonner nos péchés. Si on ne souscrit pas à ce dogme ces citations perdent de leur importance.

Par ailleurs la grande question est le sens que l’on donne au mot péché. On peut par exemple penser aux péchés mortels et véniels définis par l’Église catholique mais aussi aux actions faites sans penser à Dieu. Dans le deuxième cas Jésus semble avoir été sans péché, du moins à partir de son baptême.

II) LE THÈME DU JOUR : « ALBERT SCHWEITZER » (en abrégé A.S.)

LE JESUS HISTORIQUE.

Au XIXe siècle de nombreux ouvrages ont été publiés dans une compréhension politique, humaniste, romantique de Jésus. A.S. a mis fin à cette série d’ouvrages en démontrant qu’il est impossible d’écrire la vie historique de Jésus faute de sources suffisantes.

LA THEOLOGIE POUR DEMAIN D’A.S.

A.S. reproche aux Églises de faire de la remémoration. Sa théologie est pour demain. Il ne s’agit pas de changer de monde mais de changer le monde, de construire l’avenir. Chaque personne peut faire quelque chose. Remarque : n’a t-il pas alors négligé la dimension communautaire ?

LES MOTIVATIONS D’A.S.POUR PARTIR EN AFRIQUE

Concernant la colonisation, son père l’a certainement imprégné de la notion d’expiation, de la nécessité d’une réparation. Pour A.S. un tort a été porté à l’homme africain par une part des colonisateurs : exploitation, conditions de travail… Les enseignants, les missionnaires, les médecins qui ont contribué à réparer le mal. Si des gouvernants comme Jules Ferry ont bien un objectif d’instruction et d’égalité, d’autres comptent sur les colonies pour fournir des profits financiers et des soldats à la métropole.

LA PLACE DES PAUVRES DANS LE ROYAUME

D’après A.S. il n’y a pas d’exclusion des riches dans l’Évangile mais, priorité donnée aux pauvres, aux malades, aux faibles. A.S. néglige le fait que Jésus veut essentiellement remettre debout ceux qui sont dans le malheur. Pour Max Weber, (Éthique protestante et Capitalisme), le véritable capitalisme prévoit que les bénéfices des entreprises ne soient distribués aux actionnaires qu’en fonction du risque et le reste réinvestis dans l’entreprise. A.S. voulait faire progresser l’humanité dans une vision assez moderne du vivre ensemble.

Son diagnostic sur le monde est assez pessimiste mais chacun peut faire quelque chose, selon ses capacités. Pour sa part, A.S. est un travailleur acharné, surdoué, sans temps mort.

A.S. MEDECIN- L’HOPITAL

L’image en est très fluctuante, encensée ou vilipendée. Son idée originale est de créer un village africain où l’on soigne. L’hôpital ne fournit que les soins. La famille des malades est hébergée et elle cuisine. A.S. enseignera même le jardinage… Il est évident que les standards européens ne pouvaient pas être tous respectés.

A.S. ne se considérait pas comme un médecin de haut niveau, par contre il était un bon administrateur.et un musicien hors pairs. Il se dépensera sans compter en donnant de nombreux concerts pour collecter des fonds pour son hôpital.

LE RESPECT DE LA VIE (Cf. A.S. « Ma vie et ma pensée »).

De nombreuses anecdotes, souvent amusantes, sur ce thème montrent un grand respect de la vie avec des concessions nécessaires (nourriture, avortement après un viol…)

A.S.ET LES SPIRITUALITÉS, LES PHILOSOPHES

A.S. ne prêchera ni la toute puissance de Dieu qui entraîne le fatalisme, ni l’évasion hors d’un monde mauvais. Il prêchera le service de la vie, la transformation possible du monde.

Les Africains lui ont reproché de ne pas s’être intéressé à l’animisme, aux spiritualités africaines. Il aura tout de même des contacts avec des sages africains et des guérisseurs traditionnels. A.S. est un homme du livre, pas de la tradition orale comme les africains. D’une façon purement livresque et intellectuelle, il s’intéresse aux penseurs de l’Inde. A cette époque l’orientalisme était à la mode. Le christianisme a failli pour s’être compromis avec la guerre. A.S. explore ces spiritualités. Il y découvre l’importance de la méditation, du mysticisme… mais aussi il critique leur insuffisance dans la préoccupation des autres.

LA MUSIQUE

A.S. est un organiste accompli, un grand connaisseur des orgues et des œuvres de BACH. Bach l’a amené à une relation de proximité avec Dieu.

Dominique Galup et Robert Meyer

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