Évangile et Liberté Penser, critiquer et croire en toute liberté
On a appris vendredi dernier l’étonnant sauvetage de Reshma Begum qui était couturière dans le bâtiment écroulé au Bangladesh. Elle travaillait au 3e étage lors de la catastrophe ; elle s’est précipitée dans l’escalier mais s’est retrouvée sous les décombres au milieu de mourants et de cadavres. Elle y est restée ensevelie pendant 17 jours avant d’être finalement retrouvée encore vivante.
Un des sauveteurs, Willie McMartin déclara à la BBC qu’elle avait pu tenir aussi longtemps à cause de sa culture : « Les riches Occidentaux, a-t-il dit, ont tendance à paniquer beaucoup plus rapidement que les Orientaux. Ils se sentent vulnérables et sans défense lorsqu’ils n’ont plus le contrôle de la situation, alors que les pauvres – et notamment ceux qui appartiennent à une communauté fortement religieuse – n’ont pas perdu si vite tout espoir. Ceux-ci conservaient davantage leur sang froid dans la mesure où leur religion leur enseignait qu’ils survivraient de toutes façons si tel était leur destin. »
Il était surprenant d’entendre cela car on a plutôt l’habitude de penser que leur fatalisme prive les musulmans du dynamisme créateur occidental.
Et pourtant la sœur de Mme Begum a déclaré lors d’une intervention à la télévision que la délivrance de sa sœur était due à la miséricorde divine. Ce n’était pas là une affirmation de piété conventionnelle. Ceux qui ont vécu en pays musulman savent combien toute la vie quotidienne, les paroles, les actions et les pensées sont imprégnées de la conscience de la présence divine et de la volonté de Dieu.
La conviction que les événements de la vie avaient tous été ordonnés par Dieu a fait également partie jadis de la foi chrétienne. On a accusé cette conception de promouvoir le statu quo et d’obliger les pauvres à accepter leur situation. Elle rendait pourtant les gens capables de supporter des malheurs que la plupart d’entre nous trouvent de nos jours intolérables.
Ce n’est pas simplement du stoïcisme. Il s’agit plutôt de ce qu’on appelait jadis « se confier en la divine providence ». Si ce qu’a dit Willie McMartin à la radio est vrai, Mme Begum survécu dans cette effroyable situation, parce qu’elle réussi à y orienter son centre de gravité vers l’extérieur d’elle-même. Elle s’est confiée en Dieu.
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Bon, admettons ce témoignage de survie véridique. On peut le rapprocher de ce fait divers (que nous supposerons aussi véridique), il y a quelques jours: Un homme ayant eu le bras arraché par une machine, récupéra son bras et fila aux urgences en conduisant lui-même sa voiture. L’état de choc de son corps avait empêché l’hémorragie de se produire et c’est ce qui l’a sauvé. Tout ce que l’on peut dire c’est que le corps a des ressources insoupçonnées et qui se révèlent parfois, dans les circonstances extraordinaires. tout le reste est supposition et croyance . Mais si la croyance fait vivre tant mieux!
Je trouve que c’est une très belle histoire. Il est évident que chacun reste libre de l’interpréter comme il la ressent. Pour ma part, dans d’autres situations, je crois que la force spirituelle a du poids. Maintenant, je ne forcerai personne à penser comme moi. Quitte à paraître ridicule, à la suite de cet accident, j’ai moi-même prié, depuis la France, pour que l’on retrouve encore des rescapés…
Je crois très fort en la force de la prière – qu’on soit seul, qu’on soit deux ou plusieurs… mais je crois aussi que le corps a une force de résistance que l’on ne peut imaginer.
Aucune possibilité n’est à exclure. Je crois que la foi en la vie est plus forte que la mort.
Je note: « un des sauveteurs a déclaré » , « la soeur a déclaré » … Et la victime elle n’a rien a déclarer ?
C’est comme tous ces gens qui vous tapent a coup de bible ou de coran sur la tête en disant « Dieu a dit… » Ce qui est certain c’est qu’il est ecrit : 1Sa 3:1 … La parole de l’Eternel était rare en ce temps-là, les visions n’étaient pas fréquentes. Et depuis il n’a pas dit grand chose…
Donc laissons la victime dire elle même, si elle le souhaite, ce qu’elle en pense. Le reste n’est que verbiage et instrumentalisation.
Si je puis me permettre Leukos, si vous croyez à la force de la prière, vous croyez donc « Dieu » manipulable…De plus, comme le faisait remarquer Spong, évêque anglican: Dieu se pencherait-il sur le sort de ceux pour qui l’on prie, plus que sur celui des autres? « Dieu » ne serait-il pas au courant de leur sort, et il faudrait attirer son attention sur celui-ci? A moins que ce dieu ait la faiblesse d’être sensible aux louanges qui ne manqueraient pas d’accompagner la prière de demande… pour ma part je ne peux imaginer pareil dieu.