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Est-ce que beaucoup de chrétiens croient encore en la résurrection de Jesus?

 Réponse de Gilles Castelnau

Si vous vous imaginez un cadavre qui se lève tout seul, qui traverse le tombeau dans l’obscurité et en sort à travers la pierre ! (Matthieu dit que lorsque l’ange roule la pierre Jésus était déjà sorti) : il n’y a pas beaucoup de gens qui croient cela !
Mais si vous prenez calmement les textes et que vous êtes sensible à la différence d’ambiance entre la passion de Jésus et sa « résurrection », si vous réfléchissez à cette victoire de la vie sur la mort qui est rapportée évidemment en images (le soleil qui se lève, les jeunes gens vêtus de blanc, les soldats qui s’écroulent « comme morts » (dans Matthieu), alors vous penserez sans doute qu’il est navrant d’abandonner la joie, la force, le dynamisme créateur qui s’en dégage.
Un peu comme lorsque vous lisez le passage de la mer Rouge ou la victoire du petit David sur le géant Goliath.
Et si quelqu’un dit : « si l’on prend tout comme des metaphores dans le message chretien, que reste-t-il de concret ? » on peut lui répondre : Notre foi, notre espérance et notre amour ne reposent pas sur la vérité historique, archéologique, géographique, cosmologique ni même gynécologique des récits bibliques ! Ils reposent sur l’élan intérieur d’adhésion qui monte en nous à la lecture des vieux textes.

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8 commentaires

  1. Non , Jésus n’a pas traversé la pierre pour sortir du tombeau car elle était rouléé de côté …quand déduire?

    La représentation en image est une représentation symbolique et donc mythique car le symbole est le language du mythe. Mais le symbolisme comme la poésie peuvent nous faire approcher le Mystère de la Vie qui lui n’est pas mythique mais complétement évident et qui nous saisit deffroi et cela nous permet de nous relier à l’harmonie des lois de la Vie révélées par la Parole de Jésus incarnation de l’Harmonie parfaite. Suivre ces lois, c’est suivre Jésus et dévoiler le plan de Dieu Amour.

  2. Je considère aussi que beaucoup d’éléments sont symboliques dans les textes du NT comme dans ceux de l’AT. Or, bien que G.Castelnau affirme que peu de chrétiens croient que Jésus mort ait pu se lever et sortir du tombeau, il y en a encore pas mal qui, parce que l’Apocalypse de Jean fait dire à Jésus « Je viens bientôt », continuent d’attendre « le retour » du Christ. Que dit ce pasteur au sujet de ce « retour », d’autant qu’au cours de la sainte Cène , le pasteur lui-même déclare: »Nous attendons son retour »?

  3. Evangile et Liberté

    Gilles Castelnau

    Lors de la rédaction du Nouveau Testament et notamment des textes de Jean que vous citez, la théologie trinitaire n’était pas encore élaborée. On était à cette époque certes convaincu que le Souffle divin animait la vie et la pensée de Jésus, que ce même Souffle animait aussi les croyants. Mais si on unissait dans la même foi l’Esprit agissant dans les hommes, l’Esprit de Dieu et l’Esprit animant Jésus, on ne réfléchissait pas encore à leurs différences. On ne séparait d’ailleurs pas encore, comme le feront les théologiens byzantins du 4e siècle lors des conciles la « nature » physique de la « nature » spirituelle du Christ.

    C’est ainsi que Luc, racontant dans les Actes la vision divine de Paul sur le chemin de Damas énonce cette phrase ambigüe venue du ciel : « Je suis Jésus que tu persécutes ». (La voix aurait pu dire plus clairement pour nous : Je suis le Christ ou je suis Dieu).

    Tout cela pour dire que le « retour » de Jésus, mentionné dans certains textes du Nouveau Testament, réunit la conviction de l’époque que Dieu ne tarderait pas à instaurer son « Royaume de Dieu » avec la conviction que ce Royaume serait centré sur la personne et le message du Christ : ce serait en quelque sorte l’homme Jésus qui reviendrait en gloire et l’Esprit divin animerait le monde.

    Nous avons appris à distinguer l’homme Jésus historique du rôle de « Christ de Dieu » et du Dynamisme créateur de l’Esprit.

    Nous avons aussi appris des scientifiques (Galilée !) qu’aucune force spirituelle divine ne mettrait fin du monde en faisant « tomber les étoiles sur la terre » comme dit Jean.

    Dire aujourd’hui que l’homme Jésus va revenir assis sur les nuages (comme Paul le disait au Thessaloniciens) est une affirmation qui fait fi de toute réflexion théologique et de toute réflexion scientifique.

    Si votre pasteur le dit, faites-lui en la remarque souriante !

  4. « une affirmation qui fait fi de toute réflexion théologique et de toute réflexion scientifique.

    Si votre pasteur le dit… »

    Monsieur Castelnau, bonjour.

    Je ne voudrais pas rompre les commentaires sur ce sujet de la résurrection de Jésus, mais j’aimerais considérer les faits suivants :

    effectivement, le mot « pasteur » est dans bien des endroits, un mot représentant souvent une personne étant presque « sacrée » , avec une fonction presque divine, dont la parole ne peut, voire ne doit, pas être mise en doute, ni en question ;

    mais aussi, la plupart du temps, les gens qui se rendent dans ces lieux, ne savent jamais quelle formation ont eu ces « pasteurs », voire même s’ils en ont eu une … Beaucoup de choses se déterminent, d’après la position, le statut « pastoral ».

    Personne ne va questionner ou vérifier d’où vient l’enseignement qui est transmis.

    Ainsi, la foi « aveugle », avec… la soumission, ont une grande importance dans ces milieux.

    Il me semble qu’il serait intéressant que chacun puisse questionner le pourquoi des choses, des comportements, afin de savoir si vraiment on peut se fier à ce qui est enseigné (tout le monde,c’est peut-être fort regrettable – ne fait pas des études de théologie, hélas), + l’impact sur la construction de sa vie personnelle ; mais beaucoup entendent toutes sortes d’enseignements, effectivement, fondés sur quoi ?

    Cela reste une grande et importante question.

    Peut-être l’objet d’un sujet spécial à traiter ?

    Pour terminer : « faire une remarque à ces « pasteurs », même « souriante » : je crois rêver…. (sourire personnel) mais pas pour la remarque !!

    Merci pour vos enseignements.

  5. Effectivement, pour répondre à « Dubitatif », dans l’une des liturgies officielles de la sainte Cène, dans l’Eglise Réformée, figure la proposition à propos du Christ: « …et nous attendons son retour », formule que j’ai encore utilisée hier (le pasteur était en vacances) bien qu’elle ne me convienne pas. Mais je découvre qu’il y a une autre forme de liturgie, dans laquelle les choses sont présentées différemment. On s’y adresse au Père en disant : « Nous attendons le jour où ton règne sera établi sur l’univers tout entier ». Cela me semble une formule plus acceptable pour notre époque.

  6. Chère M-Alicia, les pasteurs dont vous parlez, à qui il serait impensable d’adresser la moindre remarque, et dont la parole ne saurait être contestée, appartiennent-ils à l’Eglise Réformée? Je les imagine plutôt d’une église fonctionnant comme une petite secte, une communauté locale sous l’autorité d’un gourou…Il me semble que l’un des principes de l’Eglise Réformée est celui du libre examen et de la foi raisonnée. Nous avons avec notre pasteur des discussions franches et aucune croyance ne nous est imposée. Il faut faire la distinction entre foi et croyance, ce que ne font (peut-êtr) pas les Eglises Evangéliques.

  7. Marie-Alicia, dans l’Eglise Réformée de France, il n’y a pas de pasteur auto-proclamé. Tous ont, sauf erreur de ma part, un master de théologie et ont été « suivis » 2 ans en fonction avant d’être validés. Mais l’un des pasteurs s’exprimant sur ce blog vous expliquera cela mieux que moi. J’ose espérer que les pasteurs pour ainsi dire « de droit divin » dont vous parlez ne sont pas les plus nombreux, sinon, c’est effectivement inquiétant!

  8. Merci pour vos deux interventions, Lecteur et Etonné.

    Je réponds très brièvement, en quelques mots parce que vos écrits (très sympas) ouvrent sur des rayons de bibliothèques à lire, à analyser et à réécrire.

    Comme nous sommes sur le sujet de la résurrection :

    je résume au plus simple en deux points :

    – Qu’est-ce qu’un « pasteur », qu’est-ce qu’un berger ? Est-ce comparable, compatible, ou autre encore ?

    Et surtout :

    – Est-ce les enseignements qu’ils donnent enterrent ceux qui les entendent ou les conduisent-ils à la Vie induite par l’Evangile ?

    C’est une interrogation fondamentale, parce que la réponse pourrait être : en tant que chrétiens, notre vie consiste à :

    – soit on fait des enterrements,

    – soit on est participant(s) de la Vie telle que Jésus-Christ la conçoit, pour nous-mêmes et pour les autres. Est-ce que nous les conduisons vers la Résurrection pour eux-mêmes ?

    ***********

    Bonsoir.

    S’il vous plaît, pouvez-vous remplacer mon précédent post par celui-ci , en effaçant le bas (ici).

    J’étais un peu en mode urgence ce matin et finalement > beaucoup de fautes et erreurs de rédaction.

    Et comme c’est déjà la 2ème fois que j’ai besoin de votre aide : pour des posts un peu longs, je ferai des copier-collers, à partir de documents, pour une meilleure présentation.

    Merci beaucoup pour votre indulgence.

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