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Numéro 219
Mai 2008
( sommaire )

Billet

Mépris ? Ras le bol !

Le dossier de la laïcité politique est rouvert en France. Fallait-il le faire ? Dans quelles conditions ? On peut à l’envi en discuter… Mais j’avoue que, surtout vu de Belgique où je vis, je suis surpris des passions que cela met en œuvre. La loi de 1905 fête ses 103 ans. Pas 1, 5 ou 10 ans ; 103 ans ! Et nous revoilà partis en arrière. Un vrai voyage dans le temps…

Cette loi, d’ailleurs soutenue par les protestants, s’est faite contre l’Église catholique qui se voulait triomphante. Les luttes furent violentes. Mais aujourd’hui ? L’ensemble des religions (y compris l’Église catholique !) admet le bien-fondé de cette loi. Et si on entend, ici ou là, des volontés de toilettage, très rares sont ceux qui remettent en cause le principe de laïcité politique, hormis quelques agités d’extrême droite… Mais du côté des « laïcards » (quel mot horrible !), qu’entend-on ? Des mots d’une violence et d’un mépris difficilement acceptables. Par exemple, un grand penseur français, « inventeur » du concept de « politique de civilisation », parle des religions comme d’un « monceau d’affabulations ». Et le pire est qu’il le fait au milieu d’un raisonnement parfaitement conceptuel, logique et rigoureux. Mais en matière de religions, on peut se « lâcher » sans doute… Un célèbre éditorialiste français, dans un article au demeurant stimulant, parle du discours des religions comme d’un « brouet paroissial »… Merci pour nous ! Imaginons un instant l’inverse. Imaginons que nous parlions de l’athéisme comme d’une stupidité, d’un verbiage creux sans saveur et sans odeur, d’un habillage du vide de la pensée… On aurait raison de nous le reprocher. Mais quand on s’en prend aux religions, tout passe, tout est admissible.

Un mot encore. Faites le test autour de vous. La majorité des personnes qui insultent et méprisent la religion ont un compte personnel à régler, le plus souvent avec l’Église catholique… On n’est plus dans la raison, mais dans la passion des traumatismes d’enfance. Freud, reviens ! Et revenons à l’indispensable respect. feuille

Jean-Marie de Bourqueney

 

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