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Numéro 196 - Février 2006
( sommaire )

Agir

Pour changer la société, faut-il attendre d’avoir changé l’individu ? À trop espérer d’un seul objectif, on risque de tout perdre !

Changer quoi ? Changer qui ?

Jamais comme en ces temps où tant de choses changent… l’appel au changement n’a été aussi fort.

Tous les jours qui passent, il est question de réforme : de l’école, du système de santé, de l’État. Tout dépend des terrains considérés, suivant qu’il s’agisse des valeurs (famille, démocratie, laïcité) qu’on souhaite consolider, ou de conditions de vie, de justice dans les rapports internationaux, qu’il est urgent de faire évoluer.

Au cœur de ces questionnements, il y a… le cœur de l’être humain qu’on n’en finit pas d’humaniser. « J’enlèverai votre cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair » promettait le Seigneur par la voix d’Ézéchiel 11,19.

Comment ne pas avoir cette promesse en tête quand on écoute tous les discours invoquant le nécessaire changement de société, ou, plus modestement, les changements dans la société ? Prenons garde toutefois à ne pas nous servir du changement des cœurs pour retarder les changements dans la société. C’est l’arme absolue des conservatismes que d’attendre d’avoir atteint le premier objectif pour envisager le second. Moyennant quoi, rien ne change ! Les chrétiens s’y laissent trop souvent prendre.

Or, aucune transformation sociale importante n’est la simple résultante d’une addition de décisions individuelles. Ce sont tout à la fois une conjoncture favorable, des personnalités fortes, et une aile marchante, qui provoquent des bouleversements. Pour le meilleur, ou pour le pire. Restons-en au meilleur et songeons à la disparition de certaines dictatures, à la fin de l’apartheid, à l’abolition de la peine de mort ou au RMI (Revenu minimum d’insertion), sans parler des combats inachevés.

Parce qu’ils sont porteurs de la bonne nouvelle de la conversion, version Ézéchiel, les croyants n’en sont que plus responsables de ce qui, dans une loi, un traité, une convention, une négociation, change la condition de centaines, ou de millions de personnes. En clair, qu’ils montrent que l’humanité retrouvée de leur cœur en fait aussi les acteurs de choix à portée collective. feuille

Guy Bottinelli

 

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