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Numéro 190 - juin-juillet 2005
( sommaire )

Méditer

Que Ton nom est magnifique…

Amis lecteurs, comme l’an passé je vous propose une petite halte dans la méditation des psaumes. Nous nous retrouverons en septembre avec le psaume 15, mais des mois écoulés c’est peut-être le psaume 8 que nous aurons envie de relire en ce temps d’été, seul ou en famille, avec des amis, tant il invite à la joie de l’émerveillement:

«Eternel notre Seigneur, que ton nom est magnifique sur toute la terre!»

Cette joie nous pourrons la vivre dans la louange chantée ou silencieuse, mais aussi dans l’accueil, dans le partage du pain et du vin, car les longs jours d’été sont propices aux rencontres et aux invitations …et justement nous arrivons, dans notre réflexion sur la liturgie du culte, au moment de l’invitation à la table sainte: «Venez car tout est prêt!»

Florence Taubmann

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Un poème

Elle tient maison ouverte…
Elle y reçoit les fatigués, les rongés du dedans,
ceux que la vie trop courante a usés.
Les éraillés, les exténués. Leur trame est à vif.
Elle n’y touche pas.
Elle ne les dévisage pas. N’exige aucun compte. Elle sait.
Elle a traversé déserts et dérives.
Elle leur demande d’arroser les cosmos,
de clore les volets aux heures torrides,
de nourrir les chiens ou les chevaux,
de lire une histoire aux oiseaux de passage.
Des parfums de menthe, d’artichaut, d’ail, de pain
ou de tarte au sucre rôdent, enivrent et s’évadent.
Les pommes mûrissent sur les claies.
Les noix, les châtaignes patientent au creux du jonc tressé.
Le vin prend de la bouteille sous les toiles d’araignées.
Aux murs des éclats de couleurs, des formes surgies
de mains amies – peintres, sculpteurs, céramistes...
Sur les tables des livres en précaire amoncellement.
La musique relaie sa parole. Réseau subtilement ourdi.
Au couchant, elle s’assied sur le seuil en pierre
et accueille la nuit qui monte avec les cris odorants des lavandes,
la navette des chauves-souris. Accords.
Un nuage s’effiloche à la cime des arbres
dressés dans la dernière lumière.
Elle perçoit le pas de Celui qui vient.

Colette Nys Mazure
La tisseuse «Secrète présence», Desclée de Brouwer

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Une pensée

«Annoncer le bienfait qu’on a soi-même reçu, c’est souhaiter que les autres le reçoivent et renoncer à l’envie. Se réjouir du bienfait reçu par les autres, c’est se rendre capable de le recevoir soi-même.»

Paul

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Une prière

Donne-nous aujourd’hui le pain
dont nous avons besoin.
Donne-nous le pain nécessaire.
Mais ce pain tu veux nous le donner
pour aujourd’hui seulement.
Tu interdis que l’on fasse provision de ta manne,
qui apparaît le matin comme la rosée de la nuit.
Et qui pourrit le soir
comme le papillon d’un jour.
Tu veux ainsi nous limiter dans nos exigences,
en nous interdisant l’excès de prétentions
et l’excès de soucis.
Tu es le Dieu du pain quotidien,
du pain nécessaire et du pain suffisant.
Ecoute la réalité de nos besoins,
pour que nous écoutions

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Un enseignement

Deux ailes soulèvent l’homme au-dessus des choses terrestres: la simplicité et la pureté.

La simplicité doit être dans l’intention, la pureté dans l’affection.

La simplicité tend vers Dieu; la pureté l’atteint et le goûte.
Nulle bonne action ne te sera difficile si ton cœur est libre d’affections déréglées.
Ne désire et ne cherche que le bon plaisir de Dieu et l’intérêt du prochain: tu jouiras de la liberté intérieure.
Si ton cœur était droit, toute créature serait pour toi un miroir de vie, un livre de saints enseignements.
Il n’est point de créature, si petite et si insignifiante, qui ne soit l’image de la bonté de Dieu.

L’imitation de Jésus-Christ,
attribué à Thomas A Kempis ( XVe siècle)

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Un conte indien

Un roi se reposait dans un verger, entouré de son gouvernement et de ses courtisans. Un pauvre homme passa par là. Il ne vit ni le roi ni sa cour mais seulement les arbres du verger et leurs beaux fruits. Il était affamé.

Il lança une pierre dans un manguier. L’arbre laissa choir trois délicieuses mangues qu’il ramassa.

Mais la pierre qu’il avait lancée était retombée sur la tête du roi. Les gardes et les courtisans eurent vite fait de trouver celui qui avait attenté à la vie de leur souverain. Ils se saisirent de lui et, croyant ainsi prouver leur affection pour le roi, lui firent un procès expéditif et le condamnèrent à mort sur le champ.

Mais le roi, qui était juste et sage, s’y opposa:

– Ce pauvre homme affamé a jeté une pierre dans un manguier pour en obtenir des fruits et les manger. Le manguier les lui a donnés. Il a obtenu d’un arbre, qui n’a aucune compassion, de quoi se nourrir un jour. Un homme doué de compassion lui donnerait-il moins?

Il ordonna alors à son ministre du trésor:

– À partir d’aujourd’hui et jusqu’à la fin de ses jours cet homme recevra une pièce d’or par semaine.

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