Je mélance vers les
hauteurs. Je plane dans lair léger et les nuages, loin
des courses sans fin, des mesquineries blessantes. On dit que rêvent
ainsi parfois ceux qui sont déçus par la vie, complexés,
désadaptés. Nous avons à notre disposition des
techniques denvol efficaces, vers un au-delà des frontières
du réel. Mais le risque, au-delà dune certaine dose,
est de se perdre un peu soi-même. Si je pouvais seulement de temps
en temps voler au-dessus de ma vie ordinaire, pour y replonger, mais
avec un nouveau regard ?
Peut-être certaines pages de la Bible permettent cet envol.
Justement un oiseau blanc traverse ce livre et vient jusquà
nous. Déjà à la première page, au-dessus
du chaos, cest une colombe, dans la tradition juive, qui étend
ses ailes, oiseau des origines annonciateur de la lumière.
« Que vaut lhomme?
Il vaut ce quil offre de soi. Lhomme est une espérance
de Dieu. »
Pasteur Charles Wagner
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Puis, dans la grande légende du Déluge, de cette boîte
fermée immergée dans labîme, une fenêtre
souvre vers lespoir, et de nouveau le vol de cette colombe
qui plane au-dessus du chaos pour une création nouvelle, avec
cet arc de paix jeté entre ciel et terre. Mais peut-être
suffirait-il encore douvrir la fenêtre à lespoir,
pour voir malgré les apparences que toutes les genèses
sont possibles, que larc de lumière est toujours suspendu
et que lamour de Dieu na pas de fin.
Enfin dans lÉvangile, voici de nouveau loiseau
blanc sorti du fond des temps, par le ciel ouvert, qui vient sur Jésus
baptisé, espoir dune nouvelle vie, dun nouveau monde
où Dieu et lamour régneront.
Alors je nai plus à partir dans les airs, à fuir
la réalité. Il me suffit douvrir la fenêtre
à lespoir. Un oiseau blanc venu du fond des rêves
viendra planer au-dessus du chaos de ma vie, ouvrir un espace dinfini,
un espace déternité, et faire monter la joie et
lespérance.