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À la quête de la paix

Gemperli PascalJ’ai découvert l’islam en 1999, à l’âge de 21 ans, jusqu’à ma conversion à 27 ans. Durant cette période, mes valeurs sociopolitiques et ma future vie professionnelle ont commencé à prendre forme. J’ai découvert mon intérêt pour l’écologie et la promotion de la paix. J’ai intégré le parti des Verts, j’ai quitté l’armée et rendu mon service civil dans le développement durable. Je me suis indigné contre la guerre en Irak en 2003, j’ai réorienté ma carrière professionnelle vers la coopération au développement en effectuant un master en études des conflits et de la paix, et je suis devenu médiateur professionnel. Ma conversion à l’islam s’inscrivait parfaitement dans cette quête de sens, de développement personnel et de paix. Mes lectures sur cette religion, un cours d’initiation et la fréquentation de musulmans m’ont convaincu de l’harmonie entre l’islam et mes convictions. Une religion qui n’aspirait pas à la paix et au bien-être des Hommes et de la nature ne m’aurait guère intéressé.

On peut alors facilement comprendre ma double déception. Déception envers certains de mes coreligionnaires qui sèment la terreur et la peur en insultant ma belle religion, et déception envers certains de mes concitoyens qui, par manque de sensibilité ou pour des raisons politiques, amalgament les choses et veulent faire croire que l’islam est essentiellement contraire à la paix. Pourquoi la déception et pas la haine ? Car cette dernière est destructive, pour moi et pour l’autre, elle est contraire aux valeurs de l’islam.

Une troisième déception porte sur le détournement des grands principes de la Charia et du Jihad par les deux groupes de personnes ci-dessus. La première pose comme objectif : la protection de la vie, le droit de croire ou de ne pas croire, le libre arbitre, le droit à la propriété privée et la perpétuation de l’espèce, selon l’imam Mohamed Bajrafil. La seconde définit l’effort à fournir pour la mise en œuvre de ces objectifs, soit au travers de l’effort sur soi-même (grand Jihad) soit au travers de l’effort pour la société (petit Jihad). La paix commence chez soi avant d’être portée en société. Les jeunes qui partent pour faire la guerre ne font pas de Jihad. En prenant l’avion ils ont perdu le grand Jihad contre leurs propres émotions négatives, comme la haine.

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À propos Pascal Gemperli

est président de l’Union Vaudoise des Associations Musulmanes

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