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15 août : l’Assomption de Marie

Gilles Castelnau

Ce dogme est analogue à celui de l’« Immaculée conception », promulgué par Pie IX le 8 décembre 1854. Ce dogme ne concerne pas la naissance miraculeuse de Jésus mais celle de Marie qui a été « conçue immaculée », c’est-à-dire sans être marquée par le « péché originel ».
Ces deux dogmes vont de pair avec les nombreux titres honorifiques qui lui sont traditionnellement attribués dans la piété catholique : Reine du ciel, Rose mystique, Étoile du matin, reine des anges

Notre spiritualité protestante suit un chemin bien différent
Nous centrons notre foi, notre espérance et notre amour sur la présence et la grâce de Dieu qui transfigure notre vie humaine, nous dynamise, nous apaise, nous renouvelle, nous « sauve ». Une présence divine qui monte en nous, selon le Témoignage Intérieur du Saint-Esprit.
Ce n’est pas ainsi que nous voyons Jésus s’approcher des femmes dans leur situation quotidienne, souvent aux prises avec de terribles problèmes et assumer leur situation : que l’on pense par exemple aux repas pris avec les prostituées ou à la scène de la femme adultère menacée de lapidation en Jean 8, qu’il sauve en disant :
« Que celui qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle »
.

Ce n’est pas dans une élévation au ciel, en dehors des problèmes de ce monde que nous comprenons l’action de Dieu en faveur des femmes en butte aux problèmes de contraception, d’IVG, de sida, de divorces et de remariages, d’oppression masculine, d’élever seule des enfants avec un revenu insuffisant.
La présence de Dieu tonique, encourageante, fraternelle et compatissante ne propose pas aux femme le modèle d’une « rose mystique » toujours vierge et déjà glorifiée dans la pureté céleste. Sa créativité monte en elles pour leur donner le courage de vivre et la force intérieure qui nous fait tenir tous – et toutes – debout et droits sur nos pieds.
C’est cela que Jésus-Christ nous a fait voir et que les évangélistes nous rapportent. Il ne s’agit pas de contempler une « Reine des anges » qui viendrait obtenir d’un Dieu tout-puissant qu’il règle surnaturellement nos problèmes :

« Sainte-Marie, mère de Dieu
priez pour nous, pauvres pécheurs
maintenant et à l’heure de notre mort ».

Sauvés par grâce, nous ne sommes pas de « pauvres pécheurs » et nous n’avons pas besoin qu’une « Étoile du matin » intercède auprès de Dieu – encore moins à l’heure de notre mort alors que c’est ici et maintenant que Dieu nous rend capables de la vie pleine et réussie digne de ses enfants –
Enfants de Dieu, c’est avec joie et confiance que nous puisons en nous le courage de vivre et la force surnaturelle que le saint-Esprit fait monter en nos âmes.
Ce courage de vivre et cette force surnaturelle montait, certainement, dans le cœur de Marie – la vraie Marie, la mère de Jésus, lorsqu’elle l’éduquait – fort bien, j’en suis sûr !

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À propos Gilles

a été pasteur à Amsterdam et en Région parisienne. Il s’est toujours intéressé à la présence de l’Évangile aux marges de l’Église. Il anime depuis 17 ans le site Internet Protestants dans la ville.

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