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Christianisme, Islam : des révélations « définitives » ?

  Lors d’une rencontre entre protestants, catholiques et musulmans, l’an dernier à Vevey, quelqu’un a candidement demandé si la révélation de Mahomet n’était pas superflue, venant après celle de Jésus qui avait déjà eu lieu. La question venait d’un chrétien de base et s’adressait de toute évidence aux musulmans. Ces derniers n’allaient-ils pas se vexer devant une question pareille et faire état de la réponse classique de l’islam sur ce point : les Écritures des juifs et des chrétiens ne sont que des altérations du Coran éternel, ou des manières fautives d’en rendre compte, et la révélation du Coran était nécessaire pour remettre les choses d’aplomb ? Probablement par délicatesse, mais peut-être aussi par conviction personnelle, ils n’ont pas repris cette réponse à leur compte, ce qui leur évitait de blesser leurs interlocuteurs chrétiens. Un de leurs porte-parole a simplement avoué dans un sourire qu’il n’en savait rien et qu’il faudrait poser la question à Dieu lui-même. Pertinente pour les croyants de toutes confessions, cette réponse a laissé l’assistance bouche bée. Un deuxième musulman a toutefois jugé ne pas devoir en rester là. Il a expliqué la nécessité de la révélation mahométane par le fait que les révélations précédentes (celles d’Abraham, des patriarches, des prophètes, de Jésus) n’étaient pas complètes ; en revanche, a-t-il affirmé, avec le Coran la révélation est maintenant non seulement complète, mais définitive : il n’y en aura pas d’autre, aucune révélation supplémentaire ne sera encore nécessaire.

Deux théologiens chrétiens, en l’occurrence protestants, ont jugé ne pas pouvoir en rester là. Tout aussi affables que venaient de l’être leurs interlocuteurs musulmans, ils ont brièvement fait remarquer, l’un qu’aucune religion ne peut jamais être considérée comme définitive, en tout cas sous sa forme humaine ; l’autre que, comme le dit l’épître aux Hébreux (11,13), nous sommes « pèlerins et voyageurs sur la terre », que notre religion , c’est-à-dire les formes et les croyances dans lesquelles s’exprime notre foi, ressemble à un campement de nomades, constamment obligés que nous sommes de nous adapter aux circonstances. Considéré sous cet angle, le christianisme d’aujourd’hui ne ressemble pas trait pour trait, ni ne peut le faire, à celui des temps apostoliques ou des siècles qui nous ont précédés, par exemple au christianisme de la Réforme.

   

  Faute de temps, par souci aussi de ne pas heurter leurs interlocuteurs musulmans par des propos susceptibles d’être mal compris, les deux intervenants chrétiens ont prudemment passé sous silence une question plus fondamentale et plus décisive : qu’en est-il alors de la révélation dont cette religion chrétienne toujours en chemin est censée rendre compte ? Est-elle définitive ou y en aura-t-il éventuellement d’autres après elle ?

  Cette question, les théologiens du XIXe siècle ont pensé pouvoir y répondre en affirmant que le christianisme est « la religion absolue », par quoi il fallait entendre non seulement qu’elle surpasse toutes les autres, mais aussi qu’elle doit être considérée comme l’aboutissement indépassable de toutes celles qui l’ont précédée. Le théologien français Auguste Sabatier (1849-1901) l’a exprimé en 1897 en une tournure imagée qui, sur le moment, a séduit bien des lecteurs : « De quelque bord qu’on pénètre dans l’histoire des religions et en quelque sens qu’on la parcoure, on voit les routes, montant lentement des vallées obscures, se rapprocher les unes des autres et tendre au christianisme comme à un autre Mont-Blanc, dernière et lumineuse cime d’où l’ordre et la lumière se répandent sur tout le reste. Ou bien l’évolution religieuse n’a ni sens ni but, ou bien il faut reconnaître qu’elle vient aboutir à l’Évangile du Christ comme à son terme suprême. »

Mais cette manière de poser le problème et de le résoudre était-elle aussi convaincante que beaucoup de lecteurs l’ont pensé à l’époque ? Elle mélange curieusement une affirmation de foi (le christianisme est la religion définitive) et une démarche comparative (il l’emporte sur toutes les autres religions connues). Le théologien libéral Ernst Trœltsch, professeur à Heidelberg, a bien vu ce défaut de la cuirasse et, s’en prenant en fait à Adolf Harnack, l’a dénoncé cinq ans plus tard, en 1902, dans un opuscule intitulé L’absoluité du christianisme et l’histoire des religions : le christianisme n’est qu’une religion parmi d’autres, il faut en prendre son parti, et l’on ne peut plus se contenter de conclure à sa supériorité, voire à son origine divine, sur la foi d’un a priori doctrinal soustrait de fait à toute discussion.

Sachant de mieux en mieux ce que sont et ce qu’enseignent les autres religions, on doit bien plutôt se demander à quoi tient la particularité de la foi chrétienne, en quoi la référence à la personne et au message de Jésus la distingue des autres types de foi, et quelles conséquences les chrétiens doivent en tirer quant à leur attitude envers les autres religions. Autrement dit, si l’on veut comparer, que l’on s’adonne effectivement à une comparaison, d’autant que le christianisme ne peut ni ne doit plus se soustraire à cette exigence comparative.

D’aucuns n’ont évidemment pas manqué de crier au relativisme. Pour y échapper, ils ont cru pouvoir éviter le fait même de la comparaison. C’est ce qui s’est passé grosso modo dans la foulée de Karl Barth, en postulant que le christianisme n’est justement pas une religion, mais une « foi » mettant fin aux illusions qu’entretiennent les diverses religions du monde.

Plus récemment, certains n’ont pas hésité à emprunter à Marcel Gauchet et à son livre sur Le désenchantement du monde (1985), la formule selon laquelle le christianisme serait « la religion de la sortie de la religion ». Mais tandis que cet essayiste y voit une religion animée potentiellement de la dynamique de sécularisation qui caractérise actuellement la société occidentale, en fait essentiellement la société française, ils partent apparemment de l’idée que, avec cette « sortie » de la religion, le christianisme mettrait effectivement fin à toute religion possible et rendrait par conséquent superflue toute nouvelle révélation.

 Emanuel Swedenborg     Bahá’u’lláh     Auguste Sabatier     Adolf Harnack  La plupart des musulmans se rallient à une argumentation du même type : l’islam étant seul vraiment conforme à la volonté de Dieu, il ne saurait être mis sur le même pied que les autres religions. Mieux encore, du moment que le Coran, selon leur croyance, est « éternel », c’est-à-dire présent de toute éternité auprès de Dieu ou en lui, indépendamment des aléas de l’histoire, il doit être considéré en principe comme antérieur à toute autre révélation dispensée par un homme ou consignée dans un livre ; il est donc antérieur à Jésus et au témoignage biblique. Les chrétiens, évidemment, contestent cette affirmation et font remarquer que, historiquement, la rédaction du Coran n’est pas seulement postérieure de plusieurs siècles à celle de leurs propres Écritures, mais est de surcroît truffée des emprunts que leur a fait Mahomet, d’ailleurs non sans les biaiser.

 

   La croyance des musulmans n’en est pas moins là, solidement implantée dans les cœurs et les esprits. Aussi les chrétiens, s’ils prennent leurs interlocuteurs au sérieux, ne peuvent-ils éviter de se poser une question à deux étages :

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La rédaction du Coran n’est-elle que l’effet des nombreux emprunts de Mahomet aux Écritures juives et chrétiennes, combinés avec des données empruntées aux religions ancestrales de la péninsule arabique, et n’est-elle effectivement qu’une sorte de pastiche d’une révélation déjà existante, ou bien faut-il la prendre pour une révélation digne de ce nom et doit-on dès lors considérer l’islam comme une religion d’origine tout aussi « divine » que le christianisme ?

 

  -Si l’on prend l’islam au mot de ce qu’il affirme, cela signifie-t-il alors que la révélation chrétienne pourrait n’être pas la dernière et que, après le Christ Jésus, Dieu pourrait vouloir un jour susciter d’autres christs pour le salut du monde ?

  En première approche, on a envie de reprendre la première des deux réponses avancées par les interlocuteurs musulmans lors de la rencontre évoquée en tête de cet article : Dieu seul le sait et c’est à lui qu’il faudrait poser la question. Seulement voilà : les chrétiens n’ont pas toujours su s’en tenir à cette attitude prudente et expectative, témoignant d’un réel respect non seulement envers Dieu lui-même, mais aussi envers les tenants d’autres religions. Ils ont au contraire posé en général en axiome que la révélation en Jésus-Christ ne peut être que la seule et la dernière dans l’histoire des humains.

Karl Barth  Ernst Troeltsch  John Hick  Marcel Gauchet  Dans les tout premiers temps du christianisme, les chrétiens pensaient que l’histoire allait prendre fin d’un moment à l’autre, que ce monde allait très probablement disparaître encore de leur vivant. On comprend que, dans ces conditions, ils aient pu considérer la venue du Christ dans la personne de Jésus, l’ensemble de son message et sa vie même comme la toute dernière révélation de Dieu, comme sa dernière intervention avant le jugement final.

  Ensuite, quand il a bien fallu tenir compte d’un retard toujours plus évident dans l’accomplissement de cette « parousie », les gens ont néanmoins continué à vivre dans l’idée que le monde d’ici-bas n’en avait effectivement plus pour bien longtemps. Les réformateurs eux-mêmes, au XVIe siècle, avaient en général le sentiment que la fin du monde était pour bientôt. Dans l’ensemble, l’éventualité d’une nouvelle révélation christique n’était pas donc dans l’ordre des choses à envisager. De toute manière, les réformateurs se sont bien gardés de laisser entendre que leur mouvement pouvait être la conséquence d’une nouvelle révélation divine ; ils ne fondaient pas une nouvelle Église ni ne cherchaient à promouvoir une nouvelle religion. Ils ont au contraire insisté fortement sur le fait qu’ils agissaient au nom de la seule et unique révélation de Dieu en Jésus-Christ.

  La lecture des écrits bibliques ne pouvait que les conforter, comme tous les chrétiens d’ailleurs, dans cette conviction fondamentale. L’apôtre Paul ne proclama-t-il pas devant le Sanhédrin qu’ « il n’y a de salut en aucun autre » qu’en Jésus-Christ et qu’ « il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4,12) ?

  Jésus lui-même, selon le témoignage de Luc (21,8), n’a-t-il pas enjoint ses disciples de prendre garde à ne pas se laisser égarer, « car beaucoup viendront en prenant mon nom ; ils diront : “C’est moi” et “Le moment est arrivé” ; ne les suivez pas » ? Et le livre de l’Apocalypse (22,18) ne menace-t-il pas des « fléaux » qui y sont décrits quiconque « ajoutera » aux paroles prophétiques qui y sont consignées ?

  Dès les premiers siècles du christianisme, les théologiens et autres responsables de communautés en sont venus à craindre que des gens se mettent à dire autre chose que les enseignements les plus clairs des évangiles et le fassent en se réclamant d’une « révélation » pour le moins égale à celle de Jésus. Pour parer au grain, ces soi-disant dépositaires et garants de la révélation divine (c’est toujours la fonction que le dogme catholique attribue aux évêques en leur qualité de « successeurs des apôtres ») ont veillé à l’entourer préventivement de remparts et de garde-fous doctrinaux dont le principal, dans la perspective qui nous intéresse ici, a consisté à insister précisément sur le caractère définitif de tout ce qui tenait au Christ Jésus. C’est encore et toujours le point de vue qui prévaut dans la plupart des Églises chrétiennes.

Saint Jean recevant la révélation de l’Apocalypse à Patmos, folio 17R des Très riches heures du Duc de Berry  Mahomet s’est-il inspiré de ce précédent ? Le fait est que l’islam tient à son tour pour définitive la révélation du Coran que son prophète affirme avoir reçue de Dieu, avec pour conséquence particulièrement symptomatique que l’islam iranien persécute sans retenue et sans leur accorder la moindre circonstance atténuante les émules de Bahá’u’lláh (1817-1892), le prophète fondateur de la religion bahá’íe. Qu’il soit sunnite ou chiite, l’islam ne peut en effet admettre que ses adeptes considèrent ce prophète comme le plus récent des messagers de Dieu, dans une lignée dont les origines se perdent dans la nuit des temps et où s’inscrivent à leurs yeux Abraham, Moïse, Bouddha, Krishna, Zoroastre, le Christ et, justement, Mahomet.

 

  Selon ce qu’en dit le site Internet de cette religion, « au cœur du message de Bahá’u’lláh, il y a la conviction que l’humanité ne forme qu’une seule race et que le moment est venu pour elle de s’unir en une société mondiale. Dieu, affirme Bahá’u’lláh, a mis en marche des forces historiques qui, renversant les barrières traditionnelles de races, de classes, de croyances et de nationalités, donneront naissance, en temps voulu, à une civilisation universelle. »

De même donc que Mahomet présentait son message comme dépassant et complétant celui de Jésus, Bahá’u’lláh, né dans l’islam chiite, s’est considéré au bénéfice d’une révélation venant compléter, approfondir et élargir les révélations précédentes, et surmonter leurs oppositions dans une perspective résolument universaliste et excluant toute persécution religieuse. C’est ce que l’islam ne peut supporter.

  Des chrétiens, parfois, s’étonnent de l’acharnement avec lequel les musulmans s’en prennent aux bahá’ís. Mais seraient-ils prêts, eux-mêmes, à considérer Bahá’u’lláh, sinon comme un nouveau Christ, du moins comme un prophète diffusant un message venant relayer celui du christ Jésus ? La question, inévitablement, se pose, tant l’irénisme des bahá’ís, leur ouverture d’esprit, leur souci d’une vraie spiritualité, leur amour de Dieu et du prochain sont à de nombreux égards proches, voire très proches de ce que suppose un christianisme bien compris

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  C’est à se demander si les bahá’ís ne seraient pas tout bonnement des chrétiens qui s’ignorent. Eux, d’ordinaire, ne le pensent pas, mais cette proximité entre leur religion et certains aspects importants du christianisme est de nature à nous rappeler que, aux VIIIe et IXe siècles, d’importantes populations chrétiennes d’Afrique du Nord et du proche Orient n’ont pas vu de différence notable entre la religion de Mahomet et celle de Jésus, et ont fini par passer à l’islam (le cas des populations auxquelles l’islam a été imposé sous la menace du glaive est évidemment bien différent).

  Le problème très concret que Bahá’u’lláh a posé et pose encore à l’islam, Emmanuel Swedenborg (1688-1772), avec sa révélation d’un « nouveau christianisme », l’a posé au protestantisme issu du siècle des Lumières. Homme de science d’une envergure intellectuelle peu commune, Swedenborg a été gratifié en 1743 de deux « visions » de Jésus-Christ qui l’ont investi, selon lui, d’une mission de « révélateur » qui lui a « ouvert les yeux de l’esprit ». Renonçant dès lors aux travaux qui l’avaient rendu célèbre dans les différents domaines des mathématiques, de l’astronomie, de l’hydrostatique, du magnétisme terrestre, de la polarisation de la lumière et même du fonctionnement du corps humain, Swedenborg s’adonna entièrement à la rédaction d’ouvrages théologico-philosophiques qu’il a couronnés en 1771 par la publication de La vraie religion chrétienne, deux volumes dans lesquels il a exposé l’ensemble de sa théologie

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  L’une des idées centrales de Swedenborg touche à l’interprétation des Écritures. Il les tient pour « inspirées », mais cela signifie à ses yeux qu’il faut savoir distinguer entre leur sens littéral et leur sens « interne ou spirituel ». Comme l’a remarqué un de ses commentateurs, Swedenborg ne fut pas à proprement parler un mystique : pas trace, chez lui, d’enthousiasme ou d’exaltation religieuse. Il est resté jusqu’à la fin de sa vie un scientifique soucieux de comprendre dans leur sens le plus juste les textes de la Bible, mais au gré d’une exégèse allégorique fondée sur une méthode de « correspondances » ouvrant la voie, justement, à l’émergence d’un « nouveau christianisme ».

   Les plus grands esprits de l’époque, par exemple le philosophe Kant, se sont intéressés aux idées de Swedenborg qui, sur bien des points, ne différaient pas sensiblement de ce qui se disait dans le cercle des Aufklärer (Lumières) allemands. Des théologiens protestants se sont intéressés à lui jusqu’au début du XXe siècle, se demandant entre autre si sa démarche exégétique n’avait pas toute sa raison d’être.

 

  Mais la plupart se sont achoppés au fait que Swedenborg disait avoir reçu sa mission du Christ lui-même, dans une vision. Un site de tendance apparemment évangélique, « info-sectes », croit pouvoir par conséquent condamner sans appel l’Église swedenborgienne, en affirmant que « les nouvelles révélations ne sont plus nécessaires, l’Écriture est pleinement suffisante » et que « Jésus suffit pleinement, son œuvre est complète et parfaite ! » Comme s’il suffisait de poser des affirmations de cet ordre pour mettre fin à la discussion !

  Mais il ne suffit pas non plus qu’un Bahá’u’lláh ou un Swedenborg s’attribuent à eux-mêmes la qualité de prophète ou de révélateur de la lumière divine pour qu’ils le soient effectivement. Si je comprends bien les évangiles, les disciples de Jésus et les premiers chrétiens ne l’ont pas suivi parce qu’il avait commencé par leur affirmer être le Fils ou l’envoyé de Dieu, mais ils ont reconnu et ont abouti à la conclusion qu’il l’était parce qu’ils ont été conquis par son message et le rayonnement de sa personne.

  Nous n’avons aucune raison d’exclure l’éventualité que, dans les millénaires à venir, si tant est que la vie humaine sur notre planète ait encore des millénaires devant elle, tout comme elle en a déjà beaucoup derrière elle, Dieu suscite ou envoie d’autres christs, quel que soit le prénom dont leurs parents les auront gratifiés. Mais j’ai toutes raisons de penser que, si ce doit être un jour le cas, ces christs-là ne se présenteront justement pas en proclamant à tous vents « Croyez-moi, je suis un prophète » ou « Je suis le Christ ». Ce seront des hommes ou des femmes qui, en toute modestie, sans tambours ni trompettes, répercuteront pour les humains de leur temps le même évangile que celui de Jésus de Nazareth, en lui conférant une nouvelle vigueur, une nouvelle actualité.

  Malgré tout le respect que je suis susceptible d’avoir pour les convictions d’autrui, je ne peux justement pas considérer Mahomet comme le porteur d’une nouvelle révélation divine parce que son enseignement diffère par trop de celui de Jésus et se situe à mon sens par trop en retrait par rapport au sien. Quant à Swedenborg, il assortit le message évangélique de trop de considérations ésotériques pour ne pas me mettre sur la réserve à son endroit.

  En revanche, je peux voir des répercussions bienvenues de la révélation christique dans les écrits de tant d’auteurs qui, à leur manière, approfondissent le message évangélique et m’aident à mieux le comprendre, donc aussi à mieux en vivre, que ces auteurs soient philosophes, théologiens, essayistes, romanciers, poètes, cinéastes, gens de théâtre, illustrateurs ou musiciens.

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À propos Bernard Reymond

né à Lausanne, a été pasteur à Paris (Oratoire), puis dans le canton de Vaud. Professeur honoraire (émérite) depuis 1998, il est particulièrement intéressé par la relation entre les arts et la religion.

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